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Quatre nouvelles gravures de Goya pour le musée !

Grâce à un don des Amis des musées de Lille, le musée vient de faire l'acquisition de quatre planches de la série : Les Disparates de Goya.

Photo 1. Une reina del circo/ Une reine du cirque

Francisco de Goya (Fuendetodos, 1746 – Bordeaux,1828) a réalisé plusieurs séries de gravures parmi les plus célèbres de l'histoire de l'estampe : les Caprices (1799) dont le Palais des Beaux-Arts conserve un exemplaire, les Désastres de la guerre (1810-1815) et la Tauromachie (1816). La dernière série, restée inachevée, a été intitulée Disparates.

Grâce au don des Amis des musées de Lille, le Cabinet d’arts graphiques du Palais des Beaux-Arts vient de s'enrichir de 4 planches provenant de cette série.

La série des Disparates comporte 22 planches connues dont les matrices – planches en cuivre gravées d'après lesquelles sont imprimées les gravures – sont toujours conservées.

Dix-huit de ces matrices ont été acquises par la Chalcographie de l'Academia de San Fernando, à Madrid, en 1862. Publiées en 1864, sous le nom de Proverbios (Proverbes), elles furent aussi nommées « Rêves ». C'est finalement sous le titre de Disparates qu'elles vont désormais être connues, ce terme ayant été trouvé annoté de la main de Goya sur certaines planches.

Les 4 autres matrices étaient restées entre les mains du fils de Goya, Javier, puis du peintre Eugenio Luca Velázquez avant d'appartenir à des collectionneurs français. Elles sont alors acquises par l'imprimeur François Liénard qui en réalise une première impression hors-texte en 1877, dans la revue L'Art. Plus tard acquises par le marchand Edmond Sagot, les 4 matrices sont entrées dans les collections de la Chalcographie du Louvre en 2011.

Le verbe « disparar » signifie « dire ou faire quelque chose en dépit de la raison ou des règles ». La série des Disparates se rapproche ainsi du sens de la série des Caprices dont la planche 43, intitulée El sueño de la razon produce montruos (Le sommeil de la raison engendre des montres), résume les préoccupations et les tourments de Goya. La signification des planches est, comme de nombreuses œuvres de Goya, parfois difficiles à interpréter. La série des Disparates délivre des messages critiques envers la société, ses mœurs, ses croyances et sa bêtise.

Les gravures sont exposées à l'étage, à partir des 16 et 17 septembre, à l'occasion des Journées du Patrimoine, et pour une durée de un mois.