Peintures XVIe - XXIe siècles

Effet du soir, paysage

Paul Huet
1833

Et pour cause. Ce n’est pas elle qui nous intéresse. Un critique regretta même « la présence malencontreuse de la bergère » à la vue du tableau exposé à Lille en 1834, tant il fut conquis par le spectacle du paysage. Car c’est bien là que s’opère le renversement. Le Romantisme glorifie le paysage pour ce qu’il est, c’est-à-dire non plus seulement un théâtre dans lequel s’agitent des marionnettes, mais une explosion de nature et de sentiments mêlés. On pourrait supprimer figurants et figurantes des paysages de Paul Huet et après lui de Corot, qu’ils ne perdraient rien de leur force et de leur pouvoir de fascination. 

Bien sûr, en 1833, cela ne va de soi. Huet bouscule la tradition et le goût de son époque. On lui reproche de négliger le dessin, d’utiliser un trait et des formes grossières. C’est encore le règne de la ligne et du contour, et non celui de la lumière et de la touche, qui s’imposera doucement avec des peintres comme Corot et Daubigny, puis finira par exploser quelques années plus tard avec la génération impressionniste.

Paul Huet incarne l’artiste romantique qui exprime la solitude silencieuse de sa condition d’homme à l’aune d’une Nature nourricière et toute puissante. Il se confronte directement à celle-ci en prenant l’habitude de travailler en plein air, sur les bords de Seine, dans la forêt de Compiègne ou de Fontainebleau. Pour lui, la Nature porte en elle toute la poésie du monde et c’est cela qu’il tente ensuite de coucher sur la toile.

N°d'inventaire : P. 484

Effet du soir, Paul Huet
Effet du soir, paysage

Et pour cause. Ce n’est pas elle qui nous intéresse. Un critique regretta même « la présence malencontreuse de la bergère » à la vue du tableau exposé à Lille en 1834, tant il fut conquis par le spectacle du paysage. Car c’est bien là que s’opère le renversement. Le Romantisme glorifie le paysage pour ce qu’il est, c’est-à-dire non plus seulement un théâtre dans lequel s’agitent des marionnettes, mais une explosion de nature et de sentiments mêlés. On pourrait supprimer figurants et figurantes des paysages de Paul Huet et après lui de Corot, qu’ils ne perdraient rien de leur force et de leur pouvoir de fascination. 

Bien sûr, en 1833, cela ne va de soi. Huet bouscule la tradition et le goût de son époque. On lui reproche de négliger le dessin, d’utiliser un trait et des formes grossières. C’est encore le règne de la ligne et du contour, et non celui de la lumière et de la touche, qui s’imposera doucement avec des peintres comme Corot et Daubigny, puis finira par exploser quelques années plus tard avec la génération impressionniste.

Paul Huet incarne l’artiste romantique qui exprime la solitude silencieuse de sa condition d’homme à l’aune d’une Nature nourricière et toute puissante. Il se confronte directement à celle-ci en prenant l’habitude de travailler en plein air, sur les bords de Seine, dans la forêt de Compiègne ou de Fontainebleau. Pour lui, la Nature porte en elle toute la poésie du monde et c’est cela qu’il tente ensuite de coucher sur la toile.

N°d'inventaire : P. 484

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