Peintures XVIe - XXIe siècles

Vierges antiques et Vierges modernes

Jean Raoux
1727

Les titres "Vierges antiques et Vierges modernes" font référence aux Vestales qui, dans l’Antiquité, étaient chargées d’entretenir le feu sacré, dédié à Vesta, la déesse romaine du foyer. L’Antiquité est présente dans le vêtement : de longues tuniques immaculées, et dans le décor qui fait penser à l’intérieur d’un temple avec l’autel, les colonnes… Les six jeunes filles sont totalement absorbées par leur tâche.

Contrairement à leurs cousines antiques, dans l’autre tableau, les vierges modernes vivent dans un somptueux décor, meublé d’une table en bois doré, de paniers de fleurs et de fruits dans le goût flamand. Le cadre architectural est prétexte pour le peintre à un exercice technique virtuose. Admirez la perspective oblique, le décor peint du plafond de la voûte, la suite d’arcades qui ouvre sur un paysage très pur. Le jeu de lumière est très étudié. Le décor ressemble à un théâtre. D’un sujet chaste en apparence, le peintre joue dans les détails, avec une évidente sensualité : dans la nuque et la coiffure du personnage au premier plan, dans les orteils roses et délicats de ses modèles.

Ces deux tableaux n’ont d’autre prétention que de séduire le spectateur. Il y a ici ni portée philosophique ni message moralisateur. Au contraire, le peintre fait preuve d’une élégance presque libertine. Cette sensualité sera poussée bien plus loin peu après lui, avec des artistes comme Fragonard ou Boucher.

N° d’inventaire : P. 1947 et P. 1948

Les deux tableaux sont actuellement en prêt pour l'exposition "Voilées / dévoilées" au monastère royal de Brou à Bourg-en-Bresse, du 15 juin au 19 septembre 2019.

Vierges antiques et Vierges modernes
Vierges antiques et Vierges modernes

Les titres "Vierges antiques et Vierges modernes" font référence aux Vestales qui, dans l’Antiquité, étaient chargées d’entretenir le feu sacré, dédié à Vesta, la déesse romaine du foyer. L’Antiquité est présente dans le vêtement : de longues tuniques immaculées, et dans le décor qui fait penser à l’intérieur d’un temple avec l’autel, les colonnes… Les six jeunes filles sont totalement absorbées par leur tâche.

Contrairement à leurs cousines antiques, dans l’autre tableau, les vierges modernes vivent dans un somptueux décor, meublé d’une table en bois doré, de paniers de fleurs et de fruits dans le goût flamand. Le cadre architectural est prétexte pour le peintre à un exercice technique virtuose. Admirez la perspective oblique, le décor peint du plafond de la voûte, la suite d’arcades qui ouvre sur un paysage très pur. Le jeu de lumière est très étudié. Le décor ressemble à un théâtre. D’un sujet chaste en apparence, le peintre joue dans les détails, avec une évidente sensualité : dans la nuque et la coiffure du personnage au premier plan, dans les orteils roses et délicats de ses modèles.

Ces deux tableaux n’ont d’autre prétention que de séduire le spectateur. Il y a ici ni portée philosophique ni message moralisateur. Au contraire, le peintre fait preuve d’une élégance presque libertine. Cette sensualité sera poussée bien plus loin peu après lui, avec des artistes comme Fragonard ou Boucher.

N° d’inventaire : P. 1947 et P. 1948

Les deux tableaux sont actuellement en prêt pour l'exposition "Voilées / dévoilées" au monastère royal de Brou à Bourg-en-Bresse, du 15 juin au 19 septembre 2019.

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