Préhistoire et Antiquité

Lécythe à fond blanc

Seconde moitié du Ve siècle avant J.C.

Un peu d’imagination est nécessaire pour redécouvrir les motifs disparus au fil du temps. La délicate peinture a été posée sur un engobe blanc (une fine couche d’argile) et n’a été que très peu cuite. Le simple passage d’un doigt sur la surface fait disparaître le motif, telle de la poussière. Heureusement les traits de pinceaux un peu plus appuyés restent lisibles.

Approchons-nous pour voir de plus près l’homme portant l'exomis (courte tunique des esclaves) et le pilos (bonnet en fourrure). Il s’agit de Charon qui, à l’aide de son bateau, dont on distingue la proue, fait traverser le fleuve Styx aux défunts pour qu’ils atteignent le royaume des morts. Un homme au large himation (manteau) et au casque ailé se dirige vers lui, un caducée (bâton surmonté de deux serpents affrontés) à la main. C’est Hermès, le dieu psychopompe (passeur des âmes) qui amène une femme drapée dans un manteau, la défunte, auprès de Charon.

Ce vase à parfum aurait-il appartenu à la défunte de son vivant pour en faire usage après la mort ? Les Grecs croyaient qu’après la mort, l’âme quittait son enveloppe terrestre et rejoignait le royaume du dieu Hadès. Mais, pour y parvenir et passer le Styx, il fallait que l’enterrement ait respecté le rituel à la lettre. Sinon, l’âme était condamnée à errer pour l’éternité. Le corps devait être lavé et oint d’huile parfumée avant d’être placé dans la tombe. Le vase ayant servi à la dernière beauté de la morte est ensuite déposé à ses côtés, l’accompagnant dans son dernier voyage.

N° d’inventaire : Spbant 9

Lécythe à fond blanc
Lécythe à fond blanc

Un peu d’imagination est nécessaire pour redécouvrir les motifs disparus au fil du temps. La délicate peinture a été posée sur un engobe blanc (une fine couche d’argile) et n’a été que très peu cuite. Le simple passage d’un doigt sur la surface fait disparaître le motif, telle de la poussière. Heureusement les traits de pinceaux un peu plus appuyés restent lisibles.

Approchons-nous pour voir de plus près l’homme portant l'exomis (courte tunique des esclaves) et le pilos (bonnet en fourrure). Il s’agit de Charon qui, à l’aide de son bateau, dont on distingue la proue, fait traverser le fleuve Styx aux défunts pour qu’ils atteignent le royaume des morts. Un homme au large himation (manteau) et au casque ailé se dirige vers lui, un caducée (bâton surmonté de deux serpents affrontés) à la main. C’est Hermès, le dieu psychopompe (passeur des âmes) qui amène une femme drapée dans un manteau, la défunte, auprès de Charon.

Ce vase à parfum aurait-il appartenu à la défunte de son vivant pour en faire usage après la mort ? Les Grecs croyaient qu’après la mort, l’âme quittait son enveloppe terrestre et rejoignait le royaume du dieu Hadès. Mais, pour y parvenir et passer le Styx, il fallait que l’enterrement ait respecté le rituel à la lettre. Sinon, l’âme était condamnée à errer pour l’éternité. Le corps devait être lavé et oint d’huile parfumée avant d’être placé dans la tombe. Le vase ayant servi à la dernière beauté de la morte est ensuite déposé à ses côtés, l’accompagnant dans son dernier voyage.

N° d’inventaire : Spbant 9

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