Individuel

ATELIERS BELLES LETTRES

On est tous des auteurs !

Prenez le temps de vous arrêter sur une œuvre d’art et de la regarder. À partir des indications ci-dessous, laissez votre imagination prendre le relai pour produire un texte, qu’il soit poétique, descriptif ou humoristique, peu importe, tant que le plaisir d’écrire est là...

À vos plumes ! 

Quelques unes de vos sources d'inspiration

[Cliquez sur les titres pour visualiser l'œuvre]

Atelier 1: Jeune fumeur de pipe délaissant l'étude ou La mélancolie, Pays-Bas, 17e s.

Un jeune homme affalé sur sa table se laisse aller à la rêverie. Dans une pose bien connue de tous les étudiants, quand la mélancolie l’emporte sur le désir d’apprendre, l’évasion par la pensée remplace la volonté de se plonger dans les livres… Ce tableau nous appelle à une sorte de méditation personnelle. Dans un cadre dépouillé, avec une palette de couleurs discrètes, le mur nu uniquement nuancé par la lumière et de menus accidents de texture.

Travail d’écriture : Imprégnez vous de cette ambiance épurée et imaginez les réflexions de ce jeune homme dans un texte de 10 à 15 phases qui commencerait par ces mots : « Ah, si seulement… ». De la rêverie naît souvent la création !

Atelier 2 : Portrait de Jean-Baptiste Forest, Nicolas de Largillière, 1704

Nicolas de Largillière peint ce tableau dans la grande tradition des portraits classiques. Jean-Baptiste Forest est son beau-père, un peintre extravagant, auquel son gendre veut rendre toute son humanité et sa vérité psychologique, avec humour et jovialité. C’est pourquoi l’attitude du personnage, bien qu’étant fière, dégage une certaine décontraction. La pose est théâtrale mais directe, la composition est rendue dynamique par la légère torsion du corps. Le traitement du costume montre la maîtrise des couleurs ainsi que de la touche.

Travail d’écriture : à partir de cette représentation picturale, faites à votre tour le portrait de Jean-Baptiste Forest, dans un texte d’une dizaine de phrases incluant les mots suivants : éclat, bonhomie, liberté, houppelande (qui est un manteau long et ample). Et ne soyez pas surpris.e.s si l’artiste Forest vous fait un clin d’œil ! 

Atelier 3: Course de chevaux libres à Rome, Théodore Géricault, 1817

Géricault réalise cette esquisse en observant les cavaliers et leurs chevaux qui s’apprêtent à concourir pour la course annuelle, très attendue des romains. On sent ici l’extrême excitation des animaux, que les palefreniers peinent à retenir. Le cadre est serré, les couleurs vives, la touche rapide. La tension est palpable, presque oppressante. Le peintre souhaite retranscrire toute la spontanéité et toute la vérité de cette scène de vie.

Travail d’écriture : afin de rendre encore plus vivante la scène, écrivez un texte d’une dizaine de phrases, dans lequel interviennent 4 des 5 sens (vue, ouïe, odorat, goût, toucher). L’œuvre de Géricault, ainsi incarnée, pourra alors s’animer sous vos yeux…

Atelier 4: Effet du soir, paysage, Paul Huet, 1833

Avec ce paysage, Paul Huet bouscule la tradition et le goût de l’époque, qui est aux paysages classiques où règnent la ligne et le contour bien dessinés. Ici, il renverse les codes : la Nature et les sentiments qu’elle inspire sont glorifiés tandis que les personnages deviennent de simples figurants, quasi inexistants. Il est précurseur dans cette volonté de présenter la Nature dans ce qu‘elle a de plus exaltant, tourmenté et dramatique. Il annonce le Romantisme en liant les paysages à des émotions et à des sentiments tumultueux, presque violents. Il utilise pour cela une touche réaliste teintée de lyrisme, et privilégie surtout la lumière (à la manière plus tard des Impressionnistes).

Travail d’écriture : ce tableau semble donc totalement adapté au haïku, poème japonais célébrant la Nature et le temps qui passe (les saisons) et traduit une sensation, une émotion, même fugitive. Il se compose de 3 vers : un vers de 5 syllabes - un vers de 7 syllabes - un vers de 5 syllabes. Alors à vos stylos, et comptez vos syllabes!

Atelier 5: Le Voyageur, Ernest Meissonier, 1894

Qui est cet homme arcbouté sur son cheval ? Un soldat de la Grande Armée avec son bicorne, un déserteur, un aventurier solitaire ? Peut-être même Napoléon en personne, car l’artiste, Ernest Meissonier, spécialisé dans la peinture de batailles, a participé à la campagne d’Italie en 1859 aux côtés de l’Empereur. Quelle est cette force qui l'anime ? La persévérance ou la folie ? Il avance vers on ne sait quoi, résolu à ne pas laisser la tempête l’arrêter. Toute la beauté de cette sculpture vient d’un élément qui n’est pas représenté : le vent, qui fait ployer le cavalier et sa monture, et donne à l’œuvre un caractère dramatique et romantique.

Travail d’écriture : tentez d’apporter quelques réponses à ces questions et de recréer une atmosphère venteuse en rédigeant un texte d’environ 5 phrases avec le plus de mots possible contenant le son « v » ou/et « f ». Après cela, voyez si votre cape s’envole…

 

Envoyez vos productions à cette adresse : cchevalier@mairie-lille.fr pour que nous puissions les partager!