Peintures XVIe - XXIe siècles

L’Extrême onction

Jean Jouvenet
Vers 1685

Oui, on peut dire que Jouvenet a le sens du spectacle ! Malgré le sujet dramatique, il n’hésite pas à employer des couleurs vives, presque joyeuses. Alors que le corps inerte de l’homme mourant est dans l’ombre, l’accent est mis sur les somptueuses tenues des personnages qui l’entourent, notamment les étoffes rose et bleue que porte la jeune femme au premier plan.

L’extrême onction est un sacrement de la religion catholique, donné sous la forme d'onction d'huiles aux malades ou aux personnes au seuil de la mort. Le sujet est en fait directement lié au lieu pour lequel la toile fut réalisée, à savoir la chapelle des agonisants de Saint-Germain-L’auxerrois, à Paris. Mais pas d’apitoiement ici ! La présence de deux jeunes enfants, de même que la figure de Jésus dans les bras de sa mère en haut à droite, donne un vrai souffle de vie à la scène.

Au premier regard, on jugerait cette œuvre classique. Et pourtant, entre 1690 et 1715, la peinture française évolue déjà vers autre chose. Suite à la disparition de grands peintres comme Poussin ou Le Brun émerge alors une jeune génération dont fait partie Jouvenet, mais aussi Charles De La Fosse ou Charles-Antoine Coypel, également présents dans les collections du musée. Ils vont oser un style plus tourmenté, exubérant, presque sensuel,  à la manière, avant eux, de Rubens en Flandre ou de Titien en Italie.

Précision du dessin, force des couleurs, sens de l’éclairage et de la composition, Jouvenet maîtrise tous les ingrédients de la nouvelle peinture décorative. Pas étonnant qu’il ait été sollicité pour participer à la décoration des grands appartements de Versailles !

N° d’inventaire : D.98-1-1

L'extrême onction
L’Extrême onction

Oui, on peut dire que Jouvenet a le sens du spectacle ! Malgré le sujet dramatique, il n’hésite pas à employer des couleurs vives, presque joyeuses. Alors que le corps inerte de l’homme mourant est dans l’ombre, l’accent est mis sur les somptueuses tenues des personnages qui l’entourent, notamment les étoffes rose et bleue que porte la jeune femme au premier plan.

L’extrême onction est un sacrement de la religion catholique, donné sous la forme d'onction d'huiles aux malades ou aux personnes au seuil de la mort. Le sujet est en fait directement lié au lieu pour lequel la toile fut réalisée, à savoir la chapelle des agonisants de Saint-Germain-L’auxerrois, à Paris. Mais pas d’apitoiement ici ! La présence de deux jeunes enfants, de même que la figure de Jésus dans les bras de sa mère en haut à droite, donne un vrai souffle de vie à la scène.

Au premier regard, on jugerait cette œuvre classique. Et pourtant, entre 1690 et 1715, la peinture française évolue déjà vers autre chose. Suite à la disparition de grands peintres comme Poussin ou Le Brun émerge alors une jeune génération dont fait partie Jouvenet, mais aussi Charles De La Fosse ou Charles-Antoine Coypel, également présents dans les collections du musée. Ils vont oser un style plus tourmenté, exubérant, presque sensuel,  à la manière, avant eux, de Rubens en Flandre ou de Titien en Italie.

Précision du dessin, force des couleurs, sens de l’éclairage et de la composition, Jouvenet maîtrise tous les ingrédients de la nouvelle peinture décorative. Pas étonnant qu’il ait été sollicité pour participer à la décoration des grands appartements de Versailles !

N° d’inventaire : D.98-1-1

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