Ce tableau monumental a été peint pour le maître-autel de la chapelle du couvent des Capucins de Lille, aujourd’hui entièrement disparu. La commande de plusieurs tableaux au maître anversois a été réalisée lors de l’agrandissement de la chapelle en 1615.
L’épisode choisi est souvent retenu pour le décor du maître-autel, lieu où est célébré le sacrifice de Jésus. Mais ici, le sujet est pour la première fois traité comme un événement réaliste : la descente d’un cadavre d’une croix ! Regardez la palette employée par Rubens : les chairs aux tons froids du crucifié sont opposées aux carnations chaudes des autres protagonistes. Seul le visage de Marie, jouxtant celui de son fils, adopte les mêmes teintes…cadavériques.
Dans ce chef-d’œuvre, la dimension rituelle cède la place à la description de la mort physique et du chagrin.
Comment Rubens parvient-il à nous impliquer émotionnellement ? La force de cette image repose essentiellement sur la composition et la qualité de son exécution : une suite ininterrompue de bras, de mains, de visages se déroule selon une arabesque que viennent ponctuer les regards intenses. Au centre du tableau, la plaie béante de Jésus. La puissance des figures, l’audace du coloris et le réalisme anatomique rendent la tension dramatique plus palpable encore. Enfin, des personnages extérieurs à la scène – la vieille femme au premier plan à gauche, l’homme en rouge descendant l’échelle – contribuent à l'impression d'instantané et de véracité.
N° d’inventaire : P 74
Détail 1 :
Au premier plan, les instruments de la Passion (couronne d’épines, clous, éponge imbibée de vinaigre), les pieds de l’échelle et le drapé de sainte Marie-Madeleine constituent une superbe nature morte. Admirez la vibration des couleurs d’une grande virtuosité donnant vie aux matières !
Détail 2 :
Cette esquisse est probablement une étude pour la composition définitive qui connaît encore quelques modifications. Grâce à une technique et une palette restreinte, l’artiste vise l’essentiel et évalue rapidement la potentialité de la composition. (attribuée à Peter Paul Rubens, vers 1615-1620, inv. P 66)
Ce tableau monumental a été peint pour le maître-autel de la chapelle du couvent des Capucins de Lille, aujourd’hui entièrement disparu. La commande de plusieurs tableaux au maître anversois a été réalisée lors de l’agrandissement de la chapelle en 1615.
L’épisode choisi est souvent retenu pour le décor du maître-autel, lieu où est célébré le sacrifice de Jésus. Mais ici, le sujet est pour la première fois traité comme un événement réaliste : la descente d’un cadavre d’une croix ! Regardez la palette employée par Rubens : les chairs aux tons froids du crucifié sont opposées aux carnations chaudes des autres protagonistes. Seul le visage de Marie, jouxtant celui de son fils, adopte les mêmes teintes…cadavériques.
Dans ce chef-d’œuvre, la dimension rituelle cède la place à la description de la mort physique et du chagrin.
Comment Rubens parvient-il à nous impliquer émotionnellement ? La force de cette image repose essentiellement sur la composition et la qualité de son exécution : une suite ininterrompue de bras, de mains, de visages se déroule selon une arabesque que viennent ponctuer les regards intenses. Au centre du tableau, la plaie béante de Jésus. La puissance des figures, l’audace du coloris et le réalisme anatomique rendent la tension dramatique plus palpable encore. Enfin, des personnages extérieurs à la scène – la vieille femme au premier plan à gauche, l’homme en rouge descendant l’échelle – contribuent à l'impression d'instantané et de véracité.
N° d’inventaire : P 74
Détail 1 :
Au premier plan, les instruments de la Passion (couronne d’épines, clous, éponge imbibée de vinaigre), les pieds de l’échelle et le drapé de sainte Marie-Madeleine constituent une superbe nature morte. Admirez la vibration des couleurs d’une grande virtuosité donnant vie aux matières !
Détail 2 :
Cette esquisse est probablement une étude pour la composition définitive qui connaît encore quelques modifications. Grâce à une technique et une palette restreinte, l’artiste vise l’essentiel et évalue rapidement la potentialité de la composition. (attribuée à Peter Paul Rubens, vers 1615-1620, inv. P 66)