Alors que l’histoire est très ancienne, la femme de Jéroboam porte un costume raffiné, datant de l’époque du peintre. Le chien qui l’accompagne est tout aussi anachronique ! À l’inverse, le prophète, vieillard aveugle pauvrement vêtu, prend place dans un intérieur modeste et intemporel, plus conforme aux temps du récit. Le contraste est saisissant ! Les objets – la gourde rustique au mur, et l’élégante jarre de la femme – sont redus avec détail.
Au geste de compassion du vieil homme répond la réserve distinguée de la reine. Ces effets picturaux et expressifs semblent souligner l’opposition de deux attitudes : la simplicité contre l’emphase. Plus encore, ne doit-on pas aussi y voir l’évocation du conflit entre valeurs spirituelles et apparence matérielle ?
Quel est le sujet de cet épisode de l’Ancien Testament ? L’idolâtrie ! Celle du roi Jéroboam qui en sera puni par un châtiment divin ! Les scènes d’idolâtrie n‘étaient pas rares dans la peinture hollandaise du XVIIe siècle. Pourquoi ce succès ? Les artistes y trouvaient une analogie avec le contexte de l’époque qui faisait suite à la Réforme protestante. En effet, l’Église catholique et ses pratiques telles que les indulgences, le culte des saints ou le décor ostentatoire des églises étaient dénoncées.
N° d’inventaire : P. 293
Détail 1 :
Le rembranesque Jacob Willemsz de Wet a été contemporain de van Mieris. Dans un tableau conservé au Palais des Beaux-Arts de Lille, il représente "Salomon sacrifiant aux idoles". Le roi y est montré se laissant détourner de Dieu par ses nombreuses femmes et sacrifiant aux idoles, des dieux païens. Il s’agit d’un autre récit ayant pour thème l’idolâtrie, en vogue chez les peintres hollandais du XVIIe siècle.
Détail 2 :
Van Mieris est l’un des artistes les plus excentriques de son époque. Peintre renommé à la vie familiale établie et à la production brillante, il était régulièrement endetté malgré le prix élevé de ses œuvres. Cet autoportrait rejoint la réputation d’ivrogne du peintre que révèlent les sources anciennes… (Collection Hohenbuchau, Liechtenstein Museum, Vienne)
Alors que l’histoire est très ancienne, la femme de Jéroboam porte un costume raffiné, datant de l’époque du peintre. Le chien qui l’accompagne est tout aussi anachronique ! À l’inverse, le prophète, vieillard aveugle pauvrement vêtu, prend place dans un intérieur modeste et intemporel, plus conforme aux temps du récit. Le contraste est saisissant ! Les objets – la gourde rustique au mur, et l’élégante jarre de la femme – sont redus avec détail.
Au geste de compassion du vieil homme répond la réserve distinguée de la reine. Ces effets picturaux et expressifs semblent souligner l’opposition de deux attitudes : la simplicité contre l’emphase. Plus encore, ne doit-on pas aussi y voir l’évocation du conflit entre valeurs spirituelles et apparence matérielle ?
Quel est le sujet de cet épisode de l’Ancien Testament ? L’idolâtrie ! Celle du roi Jéroboam qui en sera puni par un châtiment divin ! Les scènes d’idolâtrie n‘étaient pas rares dans la peinture hollandaise du XVIIe siècle. Pourquoi ce succès ? Les artistes y trouvaient une analogie avec le contexte de l’époque qui faisait suite à la Réforme protestante. En effet, l’Église catholique et ses pratiques telles que les indulgences, le culte des saints ou le décor ostentatoire des églises étaient dénoncées.
N° d’inventaire : P. 293
Détail 1 :
Le rembranesque Jacob Willemsz de Wet a été contemporain de van Mieris. Dans un tableau conservé au Palais des Beaux-Arts de Lille, il représente "Salomon sacrifiant aux idoles". Le roi y est montré se laissant détourner de Dieu par ses nombreuses femmes et sacrifiant aux idoles, des dieux païens. Il s’agit d’un autre récit ayant pour thème l’idolâtrie, en vogue chez les peintres hollandais du XVIIe siècle.
Détail 2 :
Van Mieris est l’un des artistes les plus excentriques de son époque. Peintre renommé à la vie familiale établie et à la production brillante, il était régulièrement endetté malgré le prix élevé de ses œuvres. Cet autoportrait rejoint la réputation d’ivrogne du peintre que révèlent les sources anciennes… (Collection Hohenbuchau, Liechtenstein Museum, Vienne)