Peintures XVIe - XXIe siècles

Le Christ en Croix

Antoon van Dyck
Vers 1630

Ce retable monumental s’inscrit dans le contexte de la Réforme catholique qui favorise le développement d’institutions religieuses comme les Récollets. Pour glorifier Dieu et convaincre le fidèle, les églises s’enrichissent de mobilier et d’œuvres d’art.

Le Christ en Croix est aussi intitulé « le Calvaire » ou « la Crucifixion ». Jésus est représenté cloué sur une croix. La Vierge Marie – sa mère –, saint Jean et sainte Marie-Madeleine figurent à ses pieds, l’accompagnant pendant son agonie. Un crâne déposé au sol, traditionnellement identifié comme celui d’Adam, symbolise le passage entre la mort et la Résurrection.

Pourquoi une Crucifixion pour cet emplacement de l’église ? C’est un épisode souvent retenu pour le maître-autel : l’autel du chœur où est célébrée l’Eucharistie, sacrement qui se souvient du sacrifice du Christ, de sa mort. Il existe peut-être aussi une autre raison : le couvent aurait possédé une épine de la couronne du Christ et une partie de la Sainte Croix. La présence de ces reliques a pu susciter une dévotion à la Passion du Christ. Le choix de ce sujet pour ce retable s’imposait !

Le tableau a très probablement été peint vers 1630, après le retour d’Italie de l’artiste. De cette période datent ses plus beaux tableaux d’autel. Une influence vénitienne est indéniable : observez la lumière vibrante et dorée sur le brocart et la chevelure de Marie-Madeleine ! La composition est dynamique et originale : les lignes obliques créent un mouvement qui procure à la scène une tension dramatique renforcée par la croix décentrée. Dans le ciel, un crépuscule inquiétant s’invite et participe pleinement au drame ! En associant ainsi la nature à l’événement, Van Dyck adopte une démarche qui s’apparente à l’esprit romantique et offre une œuvre poignante.

N° d’inventaire : P. 89

Détail 1 :

Le Palais des Beaux-Arts de Lille conserve un autre tableau de van Dyck provenant du couvent des Récollets. Il occupait l’autel de la chapelle droite du chœur, dédié à Saint-Antoine-de-Padoue et représente "Le miracle de la mule".

Détail 2 :

À son origine, le musée de Lille se situait dans l’ancien couvent des Récollets. La Crucifixion de Van Dyck est visible au premier plan du tableau de Bonnier de Layens, conservé au Palais des Beaux-Arts de Lille.

Le Christ en Croix
Le Christ en Croix

Ce retable monumental s’inscrit dans le contexte de la Réforme catholique qui favorise le développement d’institutions religieuses comme les Récollets. Pour glorifier Dieu et convaincre le fidèle, les églises s’enrichissent de mobilier et d’œuvres d’art.

Le Christ en Croix est aussi intitulé « le Calvaire » ou « la Crucifixion ». Jésus est représenté cloué sur une croix. La Vierge Marie – sa mère –, saint Jean et sainte Marie-Madeleine figurent à ses pieds, l’accompagnant pendant son agonie. Un crâne déposé au sol, traditionnellement identifié comme celui d’Adam, symbolise le passage entre la mort et la Résurrection.

Pourquoi une Crucifixion pour cet emplacement de l’église ? C’est un épisode souvent retenu pour le maître-autel : l’autel du chœur où est célébrée l’Eucharistie, sacrement qui se souvient du sacrifice du Christ, de sa mort. Il existe peut-être aussi une autre raison : le couvent aurait possédé une épine de la couronne du Christ et une partie de la Sainte Croix. La présence de ces reliques a pu susciter une dévotion à la Passion du Christ. Le choix de ce sujet pour ce retable s’imposait !

Le tableau a très probablement été peint vers 1630, après le retour d’Italie de l’artiste. De cette période datent ses plus beaux tableaux d’autel. Une influence vénitienne est indéniable : observez la lumière vibrante et dorée sur le brocart et la chevelure de Marie-Madeleine ! La composition est dynamique et originale : les lignes obliques créent un mouvement qui procure à la scène une tension dramatique renforcée par la croix décentrée. Dans le ciel, un crépuscule inquiétant s’invite et participe pleinement au drame ! En associant ainsi la nature à l’événement, Van Dyck adopte une démarche qui s’apparente à l’esprit romantique et offre une œuvre poignante.

N° d’inventaire : P. 89

Détail 1 :

Le Palais des Beaux-Arts de Lille conserve un autre tableau de van Dyck provenant du couvent des Récollets. Il occupait l’autel de la chapelle droite du chœur, dédié à Saint-Antoine-de-Padoue et représente "Le miracle de la mule".

Détail 2 :

À son origine, le musée de Lille se situait dans l’ancien couvent des Récollets. La Crucifixion de Van Dyck est visible au premier plan du tableau de Bonnier de Layens, conservé au Palais des Beaux-Arts de Lille.

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