Préhistoire et Antiquité

Poignée métroaque

IIIe siècle après Jésus-Christ

La poignée de Lille, de grandes dimensions, porte, en son centre, un buste de femme couronnée entourée de part et d’autre d’un lion, d’un homme portant un bonnet et d’une pomme de pin. Ce décor tout à fait atypique fait référence à des divinités d’Asie Mineure (actuelle Turquie) : la Grande Mère Cybèle dont le trône est toujours gardé par deux lions et son jeune amant Attis, reconnaissable à son bonnet phrygien (région d’Asie Mineure), qui se tua sous un pin avant d’être ressuscité par la déesse.

Il est étonnant de trouver de tels motifs dans le Nord de la Gaule. Et pourtant, nous connaissons une vingtaine de poignées de ce type, dont la grande majorité provient de la région de Bavay. Un édifice abritant des statuettes d’Attis a également été retrouvé à Arras lors de récentes fouilles archéologiques. Même si ce n’est pas un lieu de culte à proprement parler, il témoigne de l’importance de ces divinités dans le Nord de la Gaule.

Cybèle était honorée au travers d’une pierre noire qui fut transportée à Rome en 204 avant Jésus-Christ. C’est le point de départ d’un engouement de la population de l’Empire romain pour ces dieux venus d’Orient dont le culte implique personnellement les dévots. Elle n’est pas une simple religion d’État comme celle associée au panthéon gréco-romain. Dès 140 après Jésus-Christ, Cybèle, Attiset aussi Mithra, autre dieu d’Asie Mineure, semblent avoir reçu les faveurs toutes particulières des Gaulois, au point de devenir des éléments de décor pour de riches familles locales.

N° d’inventaire : Ant 2524

Poignée métroaque
Poignée métroaque

La poignée de Lille, de grandes dimensions, porte, en son centre, un buste de femme couronnée entourée de part et d’autre d’un lion, d’un homme portant un bonnet et d’une pomme de pin. Ce décor tout à fait atypique fait référence à des divinités d’Asie Mineure (actuelle Turquie) : la Grande Mère Cybèle dont le trône est toujours gardé par deux lions et son jeune amant Attis, reconnaissable à son bonnet phrygien (région d’Asie Mineure), qui se tua sous un pin avant d’être ressuscité par la déesse.

Il est étonnant de trouver de tels motifs dans le Nord de la Gaule. Et pourtant, nous connaissons une vingtaine de poignées de ce type, dont la grande majorité provient de la région de Bavay. Un édifice abritant des statuettes d’Attis a également été retrouvé à Arras lors de récentes fouilles archéologiques. Même si ce n’est pas un lieu de culte à proprement parler, il témoigne de l’importance de ces divinités dans le Nord de la Gaule.

Cybèle était honorée au travers d’une pierre noire qui fut transportée à Rome en 204 avant Jésus-Christ. C’est le point de départ d’un engouement de la population de l’Empire romain pour ces dieux venus d’Orient dont le culte implique personnellement les dévots. Elle n’est pas une simple religion d’État comme celle associée au panthéon gréco-romain. Dès 140 après Jésus-Christ, Cybèle, Attiset aussi Mithra, autre dieu d’Asie Mineure, semblent avoir reçu les faveurs toutes particulières des Gaulois, au point de devenir des éléments de décor pour de riches familles locales.

N° d’inventaire : Ant 2524

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