Chaque centimètre carré de cet objet est décoré avec une grande minutie et représente des personnages en lien avec la Crucifixion, c’est-à-dire le moment où le Christ est mort sur la Croix.
La face principale abritait la relique, dans la petite loge en forme de croix sur la première traverse. Disparue, elle est remplacée aujourd’hui par une plaque en argent gravé qui représente la Crucifixion. De part et d’autre, des médaillons montrent la Vierge et l’apôtre saint Jean, tous deux témoins de la mort du Christ. Sur la traverse inférieure, on trouve l’Église et la Synagogue, symboles de l’Ancien et du Nouveau Testament. Les médaillons du haut et du bas figurent deux anges.
Au revers, le Christ assis sur un trône est encadré par deux images d’anges. En dessous, un agneau symbolise le sacrifice du Christ. Quatre autres figures ailées apparaissent. Ils composent le Tétramorphe et symbolisent les quatre évangélistes : Jean, Luc, Marc et Matthieu.
De nombreux objets de ce type ont été réalisés dans le nord de la France et la région de la Meuse au XIIIe siècle. La production des croix dites staurothèques (du grec « staurós », croix, et théke, « conteneur ») a été lancée après la quatrième croisade. En 1202 en effet, les chrétiens ont voulu reconquérir la Terre Sainte. Mais faute d’argent, ils se détournèrent vers Constantinople, qu’ils pillèrent en 1204. Parmi les trésors rapportés par les Croisés figuraient des reliques de la Vraie Croix, et qui furent présentées dans ces reliquaires. Toutes se distinguent par un décor foisonnant, et l’exemplaire de Lille est un beau témoin.
N° d’inventaire : A 97
Détail 1 :
Le décor de la face principale comprend des filigranes (de minces fils de métal torsadés ou ornés de perles) rehaussés de cabochons (pierres polies) sertis dans le décor, ainsi que des médaillons en argent.
Détail 2 :
Les plaques en argent à décor de nielle (un alliage noir) sont d’une qualité exceptionnelle. Elles se rattachent au style 1200, marqué par l’influence des formes antiques. Le traitement fluide des drapés et l’aspect naturaliste des animaux et des feuilles d’acanthes en témoignent.
Chaque centimètre carré de cet objet est décoré avec une grande minutie et représente des personnages en lien avec la Crucifixion, c’est-à-dire le moment où le Christ est mort sur la Croix.
La face principale abritait la relique, dans la petite loge en forme de croix sur la première traverse. Disparue, elle est remplacée aujourd’hui par une plaque en argent gravé qui représente la Crucifixion. De part et d’autre, des médaillons montrent la Vierge et l’apôtre saint Jean, tous deux témoins de la mort du Christ. Sur la traverse inférieure, on trouve l’Église et la Synagogue, symboles de l’Ancien et du Nouveau Testament. Les médaillons du haut et du bas figurent deux anges.
Au revers, le Christ assis sur un trône est encadré par deux images d’anges. En dessous, un agneau symbolise le sacrifice du Christ. Quatre autres figures ailées apparaissent. Ils composent le Tétramorphe et symbolisent les quatre évangélistes : Jean, Luc, Marc et Matthieu.
De nombreux objets de ce type ont été réalisés dans le nord de la France et la région de la Meuse au XIIIe siècle. La production des croix dites staurothèques (du grec « staurós », croix, et théke, « conteneur ») a été lancée après la quatrième croisade. En 1202 en effet, les chrétiens ont voulu reconquérir la Terre Sainte. Mais faute d’argent, ils se détournèrent vers Constantinople, qu’ils pillèrent en 1204. Parmi les trésors rapportés par les Croisés figuraient des reliques de la Vraie Croix, et qui furent présentées dans ces reliquaires. Toutes se distinguent par un décor foisonnant, et l’exemplaire de Lille est un beau témoin.
N° d’inventaire : A 97
Détail 1 :
Le décor de la face principale comprend des filigranes (de minces fils de métal torsadés ou ornés de perles) rehaussés de cabochons (pierres polies) sertis dans le décor, ainsi que des médaillons en argent.
Détail 2 :
Les plaques en argent à décor de nielle (un alliage noir) sont d’une qualité exceptionnelle. Elles se rattachent au style 1200, marqué par l’influence des formes antiques. Le traitement fluide des drapés et l’aspect naturaliste des animaux et des feuilles d’acanthes en témoignent.