Le 15e siècle en Espagne est marqué, comme dans le reste de l’Europe, par le courant artistique dit « gothique international ». Développé dans les grandes cours princières, il s’agit d’un art courtois caractérisé par une élégance des formes et une gamme chromatique intense.
Valence est alors le second port de la couronne aragonaise. Foyer économique de grande importance, la ville connaît simultanément son âge d’or artistique avec des figures comme Jacomart, Reixach ou le Maestro de Perea. Mais l’attribution de cette œuvre reste incertaine.
En revanche, on sait qu’Alphonse V (1442-1458), puissant souverain qui régna sur un important territoire comprenant l’est de l’Espagne, la Sardaigne, la Sicile et le sud de l’Italie, fit venir des artistes à sa cour installée à Naples, comme l’italien Pisanello, ou le flamand Rogier van der Weyden. De ces échanges ont émergé de nouvelles tendances picturales.
Cette œuvre devait faire partie d’un polyptyque, un tableau composé de plusieurs panneaux. Il en constituait probablement le pinacle (sommet). Le sujet choisi est la Trinité, c’est-à-dire le dogme, l’idée, selon laquelle la divinité est incarnée en trois personnes. Dieu le père tient devant lui le Christ en croix, la colombe du Saint-Esprit relie les deux figures. Un arc-en-ciel traverse la composition comme le signe de l’alliance entre Dieu et les hommes, tandis que le globe sur lequel repose le Christ est un symbole de son pouvoir terrestre. La Trinité est englobée dans une mandorle, une auréole en forme d’amande. Celle-ci est entourée de chérubins, ces anges dotés de quatre ailes.
La représentation, fidèle à la tradition médiévale, est figée et frontale avec peu d’effet de profondeur, le fond est doré. Jacomart met cette tradition au goût du jour en reprenant des éléments typiques de la peinture flamande : il peint à l’huile et accorde une grande attention au modelé des figures et au décor du manteau de la divinité.
N° d’inventaire : P 1446
Détail :
Le fond de la mandorle, extrêmement sombre, était à l'origine bleu. La couleur, obtenue en mélangeant de l’azurite broyée avec un liant, a noirci au fil du temps. Il faut donc imaginer que les couleurs de l’œuvre étaient bien plus vives au moment de sa création.
Le 15e siècle en Espagne est marqué, comme dans le reste de l’Europe, par le courant artistique dit « gothique international ». Développé dans les grandes cours princières, il s’agit d’un art courtois caractérisé par une élégance des formes et une gamme chromatique intense.
Valence est alors le second port de la couronne aragonaise. Foyer économique de grande importance, la ville connaît simultanément son âge d’or artistique avec des figures comme Jacomart, Reixach ou le Maestro de Perea. Mais l’attribution de cette œuvre reste incertaine.
En revanche, on sait qu’Alphonse V (1442-1458), puissant souverain qui régna sur un important territoire comprenant l’est de l’Espagne, la Sardaigne, la Sicile et le sud de l’Italie, fit venir des artistes à sa cour installée à Naples, comme l’italien Pisanello, ou le flamand Rogier van der Weyden. De ces échanges ont émergé de nouvelles tendances picturales.
Cette œuvre devait faire partie d’un polyptyque, un tableau composé de plusieurs panneaux. Il en constituait probablement le pinacle (sommet). Le sujet choisi est la Trinité, c’est-à-dire le dogme, l’idée, selon laquelle la divinité est incarnée en trois personnes. Dieu le père tient devant lui le Christ en croix, la colombe du Saint-Esprit relie les deux figures. Un arc-en-ciel traverse la composition comme le signe de l’alliance entre Dieu et les hommes, tandis que le globe sur lequel repose le Christ est un symbole de son pouvoir terrestre. La Trinité est englobée dans une mandorle, une auréole en forme d’amande. Celle-ci est entourée de chérubins, ces anges dotés de quatre ailes.
La représentation, fidèle à la tradition médiévale, est figée et frontale avec peu d’effet de profondeur, le fond est doré. Jacomart met cette tradition au goût du jour en reprenant des éléments typiques de la peinture flamande : il peint à l’huile et accorde une grande attention au modelé des figures et au décor du manteau de la divinité.
N° d’inventaire : P 1446
Détail :
Le fond de la mandorle, extrêmement sombre, était à l'origine bleu. La couleur, obtenue en mélangeant de l’azurite broyée avec un liant, a noirci au fil du temps. Il faut donc imaginer que les couleurs de l’œuvre étaient bien plus vives au moment de sa création.