Peintures XVIe - XXIe siècles

Femme de Saint-Jean-de-Luz

Amaury-Duval
Vers 1866

Amaury-Duval fut l’un des premiers et des plus brillants élèves de Jean-Dominique Ingres, le précurseur du nouveau classicisme. Dans l’atelier du maître, on pratique le culte de l’antique, on copie Raphaël ou, on étudie la beauté d’après nature, c’est-à-dire en présence de modèles.

Contrairement à son maître Ingres qui aimait peindre des sujets « matures », Amaury-Duval choisissait pour modèles de très jeunes femmes, dont il exécutait le portrait avec des contours nets et des couleurs pastel, comme ici. La dimension psychologique du modèle est quasi-absente. Le peintre a gardé une certaine distance avec la jeune femme, qui fuit son regard et celui du spectateur.

L’artiste a sans doute rencontré cette belle inconnue lors d’un séjour à Biarritz vers 1860. L’artiste devait y réaliser un décor pour la chapelle Sainte-Eugénie, mais le mauvais état des murs empêcha le peintre de mener son projet à terme.

Cet art classique et lisse divisait la critique. Baudelaire livre ce commentaire doux-amer à propos d’Amaury-Duval et de l’un de ses confrères : «  ils recherchent les tons distingués, c’est-à-dire des tons qui, s’ils étaient intenses, hurleraient comme le diable et l’eau bénite, comme le marbre et le vinaigre ; mais comme ils sont excessivement pâlis et pris à une dose homéopathique, l’effet en est plutôt surprenant que douloureux : c’est là le grand triomphe ! »

La génération des romantiques rejetait ouvertement les peintres classiques comme Ingres. Il fallut attendre le XXe siècle pour qu’ils soient réhabilités, par Picasso notamment.

N° d’inventaire : P. 659

Femme de Saint-Jean-de-Luz
Femme de Saint-Jean-de-Luz

Amaury-Duval fut l’un des premiers et des plus brillants élèves de Jean-Dominique Ingres, le précurseur du nouveau classicisme. Dans l’atelier du maître, on pratique le culte de l’antique, on copie Raphaël ou, on étudie la beauté d’après nature, c’est-à-dire en présence de modèles.

Contrairement à son maître Ingres qui aimait peindre des sujets « matures », Amaury-Duval choisissait pour modèles de très jeunes femmes, dont il exécutait le portrait avec des contours nets et des couleurs pastel, comme ici. La dimension psychologique du modèle est quasi-absente. Le peintre a gardé une certaine distance avec la jeune femme, qui fuit son regard et celui du spectateur.

L’artiste a sans doute rencontré cette belle inconnue lors d’un séjour à Biarritz vers 1860. L’artiste devait y réaliser un décor pour la chapelle Sainte-Eugénie, mais le mauvais état des murs empêcha le peintre de mener son projet à terme.

Cet art classique et lisse divisait la critique. Baudelaire livre ce commentaire doux-amer à propos d’Amaury-Duval et de l’un de ses confrères : «  ils recherchent les tons distingués, c’est-à-dire des tons qui, s’ils étaient intenses, hurleraient comme le diable et l’eau bénite, comme le marbre et le vinaigre ; mais comme ils sont excessivement pâlis et pris à une dose homéopathique, l’effet en est plutôt surprenant que douloureux : c’est là le grand triomphe ! »

La génération des romantiques rejetait ouvertement les peintres classiques comme Ingres. Il fallut attendre le XXe siècle pour qu’ils soient réhabilités, par Picasso notamment.

N° d’inventaire : P. 659

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