Cette toile est en réalité une variante d'un autre tableau intitulé La visite au convalescent (détail 1.), qui vaut à Carolus-Duran de remporter le concours Wicar en 1861, concours qui porte le nom de Jean-Baptiste Wicar (1762-1834), collectionneur et bienfaiteur du musée de Lille. Ce prix lui permet d'obtenir une bourse et de partir travailler en résidence en Italie.
Malgré ce succès, il ne semble pas satisfait de son œuvre. Il la découpe, n'en garde que deux fragments et en fait cette autre version. Le tableau est présenté par l'artiste au Salon de 1861 et lui vaut un accueil mitigé. "Quel fléau dans la société qu'un peintre réaliste!" s'exclame un critique (Lagrange, 1861). L'homme endormi est offert par l'artiste en personne au musée de Lille l'année suivante.
Le cadrage est resserré, centré sur l’artiste vu à mi-corps et saisi dans son sommeil. La facture est libre, le geste vigoureux et la palette fortement contrastée. L'homme s'offre au regard des spectateurs dans une attitude d'abandon et les fait entrer dans son intimité.
Cette œuvre s'inscrit sans équivoque dans la veine réaliste, courant que soutiennent Zacharie Astruc et Fantin-Latour, amis de Carolus-Duran, qui l'encouragent dans cette voie. La spontanéité qui la caractérise se retrouve dans d'autres portraits qu'il fait notamment des membres de sa famille, et préfigurent en quelque sorte l’instantané photographique.
En grand admirateur de Courbet, Carolus-Duran s’est ouvertement inspiré de L’homme blessé (Paris, musée d’Orsay), très proche par le thème et par le traitement (détail 2).
Cette toile est en réalité une variante d'un autre tableau intitulé La visite au convalescent (détail 1.), qui vaut à Carolus-Duran de remporter le concours Wicar en 1861, concours qui porte le nom de Jean-Baptiste Wicar (1762-1834), collectionneur et bienfaiteur du musée de Lille. Ce prix lui permet d'obtenir une bourse et de partir travailler en résidence en Italie.
Malgré ce succès, il ne semble pas satisfait de son œuvre. Il la découpe, n'en garde que deux fragments et en fait cette autre version. Le tableau est présenté par l'artiste au Salon de 1861 et lui vaut un accueil mitigé. "Quel fléau dans la société qu'un peintre réaliste!" s'exclame un critique (Lagrange, 1861). L'homme endormi est offert par l'artiste en personne au musée de Lille l'année suivante.
Le cadrage est resserré, centré sur l’artiste vu à mi-corps et saisi dans son sommeil. La facture est libre, le geste vigoureux et la palette fortement contrastée. L'homme s'offre au regard des spectateurs dans une attitude d'abandon et les fait entrer dans son intimité.
Cette œuvre s'inscrit sans équivoque dans la veine réaliste, courant que soutiennent Zacharie Astruc et Fantin-Latour, amis de Carolus-Duran, qui l'encouragent dans cette voie. La spontanéité qui la caractérise se retrouve dans d'autres portraits qu'il fait notamment des membres de sa famille, et préfigurent en quelque sorte l’instantané photographique.
En grand admirateur de Courbet, Carolus-Duran s’est ouvertement inspiré de L’homme blessé (Paris, musée d’Orsay), très proche par le thème et par le traitement (détail 2).