Peintures XVIe - XXIe siècles

Le Port de Camaret par ciel d’orage

Eugène Boudin
1873

La Bretagne et la Normandie deviennent son terrain de jeu favori dès 1857. Entre 1870 et 1873, il est fidèle à Camaret. La lumière sauvage et insaisissable de ce petit port du Finistère concentre tous ses efforts. Il s’applique à restituer le caractère changeant de la lumière et ses éclats éphémères sur le paysage. C’est à peine si le décor est habité. L’activité humaine parait bien accessoire au regard du défi qu’il s’est lancé : fixer le ciel sur sa toile.

Bien sûr, la mer est présente. Mais finalement, l’étendue d’eau au premier plan n’a-t-elle pas pour simple fonction d’être le miroir du ciel ? Les trois quarts de la composition sont occupés par les masses de nuages qui se téléscopent dans un jeu de clair-obscur, ponctué par une tache de soleil au centre. La surface de l’eau parait bien lisse en comparaison avec l’agitation céleste. La présence de quelques grands voiliers évoquent les marines du XVIIe siècle hollandais. Ce ciel d’orage est un merveilleux condensé de l’art de Boudin, qui porte en germe la peinture moderne.

Il existe quatre autres vues du port de Camaret, dont une au musée d’Orsay. La version de Lille est sans doute la plus puissante. Elle possède des qualités lumineuses et tactiles qui en font un chef-d’œuvre de l’Impressionnisme naissant.

 

(N° d’inventaire Inv.P.1737)

Le Port de Camaret par ciel d’orage
Le Port de Camaret par ciel d’orage

La Bretagne et la Normandie deviennent son terrain de jeu favori dès 1857. Entre 1870 et 1873, il est fidèle à Camaret. La lumière sauvage et insaisissable de ce petit port du Finistère concentre tous ses efforts. Il s’applique à restituer le caractère changeant de la lumière et ses éclats éphémères sur le paysage. C’est à peine si le décor est habité. L’activité humaine parait bien accessoire au regard du défi qu’il s’est lancé : fixer le ciel sur sa toile.

Bien sûr, la mer est présente. Mais finalement, l’étendue d’eau au premier plan n’a-t-elle pas pour simple fonction d’être le miroir du ciel ? Les trois quarts de la composition sont occupés par les masses de nuages qui se téléscopent dans un jeu de clair-obscur, ponctué par une tache de soleil au centre. La surface de l’eau parait bien lisse en comparaison avec l’agitation céleste. La présence de quelques grands voiliers évoquent les marines du XVIIe siècle hollandais. Ce ciel d’orage est un merveilleux condensé de l’art de Boudin, qui porte en germe la peinture moderne.

Il existe quatre autres vues du port de Camaret, dont une au musée d’Orsay. La version de Lille est sans doute la plus puissante. Elle possède des qualités lumineuses et tactiles qui en font un chef-d’œuvre de l’Impressionnisme naissant.

 

(N° d’inventaire Inv.P.1737)

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