Il prit même la liberté de compléter l’œuvre de son père, laissée inachevée. En y regardant de plus près, on s’aperçoit que les figures centrales sont peintes avec finesse et éclat, alors que celles situées dans l’ombre, de chaque côté de la composition, sont beaucoup moins soignées.
Un an après son assassinat, Boilly rend un vibrant hommage à Marat, héros de la Révolution. Le peintre décrit l’épisode où il est porté en triomphe par la foule. Dense, ondoyante et colorée, celle-ci se déploie en frise sur toute la largeur de la toile. L’artiste n’ajoute pas de théâtralisation à l’événement, il ne fait pas non plus de Marat le sujet principal de sa toile. Au contraire, le tumulte et le nombre de figures renforce le rôle de tous ces anonymes.
Boilly maîtrisait l’art de la foule. Harmonie des tons, ampleur du mouvement, majesté du décor, diversité des expressions, l’effet produit est d’une grande spontanéité, comparable à celui qu’aurait aujourd’hui le cliché d’un photo-reporter.
Avec audace, Julien Boilly a écrit une page d’histoire à partir d’éléments soigneusement préparés par son père. Il prolonge ainsi le rôle de témoin de son temps que le peintre, grand chroniqueur de la vie parisienne, aura joué tout au long de sa carrière.
N° d’inventaire P. 395
Détail 1 :
Au milieu de la foule, coiffé d’un bonnet rouge, l’artiste fait son autoportrait. C’est une habitude qu’il a répété dans de nombreuses autres toiles.
Détail 2 :
Dans le dessin préparatoire, l’architecture du bâtiment prend une place primordiale, alors que dans le tableau final, c’est la foule qui prime. Le rapport s’est inversé.
Il prit même la liberté de compléter l’œuvre de son père, laissée inachevée. En y regardant de plus près, on s’aperçoit que les figures centrales sont peintes avec finesse et éclat, alors que celles situées dans l’ombre, de chaque côté de la composition, sont beaucoup moins soignées.
Un an après son assassinat, Boilly rend un vibrant hommage à Marat, héros de la Révolution. Le peintre décrit l’épisode où il est porté en triomphe par la foule. Dense, ondoyante et colorée, celle-ci se déploie en frise sur toute la largeur de la toile. L’artiste n’ajoute pas de théâtralisation à l’événement, il ne fait pas non plus de Marat le sujet principal de sa toile. Au contraire, le tumulte et le nombre de figures renforce le rôle de tous ces anonymes.
Boilly maîtrisait l’art de la foule. Harmonie des tons, ampleur du mouvement, majesté du décor, diversité des expressions, l’effet produit est d’une grande spontanéité, comparable à celui qu’aurait aujourd’hui le cliché d’un photo-reporter.
Avec audace, Julien Boilly a écrit une page d’histoire à partir d’éléments soigneusement préparés par son père. Il prolonge ainsi le rôle de témoin de son temps que le peintre, grand chroniqueur de la vie parisienne, aura joué tout au long de sa carrière.
N° d’inventaire P. 395
Détail 1 :
Au milieu de la foule, coiffé d’un bonnet rouge, l’artiste fait son autoportrait. C’est une habitude qu’il a répété dans de nombreuses autres toiles.
Détail 2 :
Dans le dessin préparatoire, l’architecture du bâtiment prend une place primordiale, alors que dans le tableau final, c’est la foule qui prime. Le rapport s’est inversé.