Giordano commence à peindre des philosophes dès 1650. Il s’inspire de la formule inaugurée vers 1615 par son maître, le peintre José de Ribera. Il produit ainsi une trentaine de variations plus charnelles, moins introspectives. L’allure misérable des sages de Ribera devient négligée. L’expression, qui était digne et profonde, évolue vers une certaine provocation altière. Le contraste entre le dénuement de l’apparence et la noblesse du sujet qu’avait déjà franchi Ribera est encore repoussé !
Notre philosophe s’inscrit dans un genre à part entière. Mais quelle était la destination de ces portraits ? Très prisés dans le cercle néo-stoïcien de l’élite napolitaine, ils figuraient traditionnellement dans les cabinets d’humaniste ou les bibliothèques. Naples est devenu le principal foyer de cette production de portraits à la suite du succès remporté par l’expérience picturale de Ribera.
Malgré sa vocation intellectuelle, l’œuvre est traitée dans un style naturaliste et vigoureux : la physionomie est individualisée, les vêtements rustiques et l’éclairage contrasté. Ces particularités sont celles de la peinture réaliste du Caravage dont l’esthétique de ce penseur est l’héritage, adouci par la leçon de Ribera.
N° d’inventaire : P 2011.2.1
Détail 1 : Le philosophe est traditionnellement accompagné des attributs qui participent à sa recherche ou le caractérisent (globe terrestre, livre...). Giordano adopte une représentation peu conventionnelle du penseur s’appuyant sur un bâton et portant une gourde à la ceinture, tel un pèlerin de la pensée.
Détail 2 :
Alors que Ribera et ses suiveurs représentent de nombreux penseurs, les peintres hollandais s’intéressent principalement à Démocrite et Héraclite. Hippocrate, médecin et philosophe, rend ici visite à Démocrite, philosophe jugé fou. Il le diagnostique sain d’esprit, riant simplement avec raison de la folie humaine ("Hippocrate et Démocrite", Jan Pietersz Lastman, Palais des Beaux-Arts de Lille).
Giordano commence à peindre des philosophes dès 1650. Il s’inspire de la formule inaugurée vers 1615 par son maître, le peintre José de Ribera. Il produit ainsi une trentaine de variations plus charnelles, moins introspectives. L’allure misérable des sages de Ribera devient négligée. L’expression, qui était digne et profonde, évolue vers une certaine provocation altière. Le contraste entre le dénuement de l’apparence et la noblesse du sujet qu’avait déjà franchi Ribera est encore repoussé !
Notre philosophe s’inscrit dans un genre à part entière. Mais quelle était la destination de ces portraits ? Très prisés dans le cercle néo-stoïcien de l’élite napolitaine, ils figuraient traditionnellement dans les cabinets d’humaniste ou les bibliothèques. Naples est devenu le principal foyer de cette production de portraits à la suite du succès remporté par l’expérience picturale de Ribera.
Malgré sa vocation intellectuelle, l’œuvre est traitée dans un style naturaliste et vigoureux : la physionomie est individualisée, les vêtements rustiques et l’éclairage contrasté. Ces particularités sont celles de la peinture réaliste du Caravage dont l’esthétique de ce penseur est l’héritage, adouci par la leçon de Ribera.
N° d’inventaire : P 2011.2.1
Détail 1 : Le philosophe est traditionnellement accompagné des attributs qui participent à sa recherche ou le caractérisent (globe terrestre, livre...). Giordano adopte une représentation peu conventionnelle du penseur s’appuyant sur un bâton et portant une gourde à la ceinture, tel un pèlerin de la pensée.
Détail 2 :
Alors que Ribera et ses suiveurs représentent de nombreux penseurs, les peintres hollandais s’intéressent principalement à Démocrite et Héraclite. Hippocrate, médecin et philosophe, rend ici visite à Démocrite, philosophe jugé fou. Il le diagnostique sain d’esprit, riant simplement avec raison de la folie humaine ("Hippocrate et Démocrite", Jan Pietersz Lastman, Palais des Beaux-Arts de Lille).