Les Égyptiens se servaient pour écrire d’une tige de roseau mâchonnée au bout, la transformant ainsi en pinceau. Elle était ensuite trempée dans de l’eau puis dans une encre noire ou rouge. La première, faite à base de noir de fumée, servait à écrire la plus grande partie du texte. Quant à la seconde, fabriquée avec de l’ocre, elle permettait d’indiquer les titres. Pour transporter son matériel, le scribe plaçait dans son écritoire, sorte de planchette en bois, ses pinceaux coincés dans une fente et les encres étaient déposées dans des petits trous, des cupules, sous forme de mélange solide. Il pouvait ainsi se déplacer partout.
La palette de scribe, trouvée dans une tombe de l’île de Saï (Nubie), présente toutes les caractéristiques du matériel habituel du lettré. Les cupules sont finement entourées du signe hiéroglyphique shen, signifiant « encercler ». Ce dernier symbolise le monde entouré par le soleil, la stabilité du microcosme égyptien maintenue par le savoir et la religion. La présence de ce signe sur la palette d’un scribe démontre combien les lettrés tenaient une place importante dans la société égyptienne. Outre des missions habituelles de comptabilité, ils avaient aussi accès à la connaissance par les copies des textes religieux. Il ne faut jamais oublier que seule une infime partie de la population possédait alors un tel savoir.
En plaçant dans sa tombe l’emblème du scribe, son propriétaire a voulu montrer qu’il était une personne éduquée. Peut-être n’était-il pas scribe lui-même mais seul le symbole compte ! Peu importe d’ailleurs que la palette soit vraie ou fausse. L’important est qu’il y en ait une ! De cette manière, le défunt se met sous la protection du dieu Thot, patron des scribes, qui enregistre la déclaration du mort lors du jugement. Le propriétaire de la tombe espère, de cette manière, accéder à l’au-delà.
N° d’inventaire : L 2478
Les Égyptiens se servaient pour écrire d’une tige de roseau mâchonnée au bout, la transformant ainsi en pinceau. Elle était ensuite trempée dans de l’eau puis dans une encre noire ou rouge. La première, faite à base de noir de fumée, servait à écrire la plus grande partie du texte. Quant à la seconde, fabriquée avec de l’ocre, elle permettait d’indiquer les titres. Pour transporter son matériel, le scribe plaçait dans son écritoire, sorte de planchette en bois, ses pinceaux coincés dans une fente et les encres étaient déposées dans des petits trous, des cupules, sous forme de mélange solide. Il pouvait ainsi se déplacer partout.
La palette de scribe, trouvée dans une tombe de l’île de Saï (Nubie), présente toutes les caractéristiques du matériel habituel du lettré. Les cupules sont finement entourées du signe hiéroglyphique shen, signifiant « encercler ». Ce dernier symbolise le monde entouré par le soleil, la stabilité du microcosme égyptien maintenue par le savoir et la religion. La présence de ce signe sur la palette d’un scribe démontre combien les lettrés tenaient une place importante dans la société égyptienne. Outre des missions habituelles de comptabilité, ils avaient aussi accès à la connaissance par les copies des textes religieux. Il ne faut jamais oublier que seule une infime partie de la population possédait alors un tel savoir.
En plaçant dans sa tombe l’emblème du scribe, son propriétaire a voulu montrer qu’il était une personne éduquée. Peut-être n’était-il pas scribe lui-même mais seul le symbole compte ! Peu importe d’ailleurs que la palette soit vraie ou fausse. L’important est qu’il y en ait une ! De cette manière, le défunt se met sous la protection du dieu Thot, patron des scribes, qui enregistre la déclaration du mort lors du jugement. Le propriétaire de la tombe espère, de cette manière, accéder à l’au-delà.
N° d’inventaire : L 2478