Tout d’abord, ce que nous voyons en premier est le sarcophage. De petite taille, il est creusé dans un seul morceau de bois grossièrement sculpté. Seule la tête se dégage de l’ensemble et le reste du décor est peint sommairement. Les lignes jaunes évoquent les bandelettes qui recouvrent la momie. Elles sont normalement inscrites au nom du défunt afin de l’identifier. Mais leur absence prouve que le cercueil n’a pas été terminé. Pourquoi ?
Si nous ouvrons le couvercle, nous découvrons une momie d’une soixantaine de centimètres, celle d’un petit garçon de 5-6 ans, entourée de bandelettes et recouverte de morceaux de tissus et de décors peints sur des cartonnages. Tous ces éléments qui le recouvrent servent à protéger le corps. Posé sur la poitrine, se trouvait un collier ousekh (« large » en égyptien) et sur le torse, avec un textile évoquant une résille, ouvrage en perles que l’on posait sur le corps du défunt. Pour des raisons économiques, on a sûrement préféré en faire une imitation en tissu. Sur les pieds, un autre fragment de textile est décoré d’une femme, la main tendue vers son front. Il s’agit de l’une des deux déesses, Isis ou Nephtys, qui pleure la mort de son frère Osiris.
Le linceul a été déchiré pour le mettre à la taille de l’enfant, comme s’il avait été réalisé pour une autre personne que lui à l’origine. Tous ces éléments (cartonnages, linceuls) sont là pour protéger le corps du mort et lui permettre de renaître dans l’Au-Delà. La dernière protection et la plus importante sont les bandelettes qui préservent le corps pour l’Éternité.
Malgré le décès prématuré de ce jeune garçon, ses parents ont tenu à lui apporter toutes les protections nécessaires. Mais ils n’étaient évidemment pas préparés à un tel événement. Ils ont donc utilisé du matériel funéraire de récupération pour honorer au mieux la dépouille de leur fils : un sarcophage vieux de 1700 ans (18e dynastie) qu’ils ont dû trouver dans une tombe, des cartonnages réalisés 300 ans auparavant (époque ptolémaïque) et des linceuls d’époque romaine faits pour des adultes, peut-être pour eux-mêmes.
Le petit enfant a ainsi pu atteindre le royaume d’Osiris et les champs des Bienheureux sans encombre.
N° d’inventaire : Ant 716
Tout d’abord, ce que nous voyons en premier est le sarcophage. De petite taille, il est creusé dans un seul morceau de bois grossièrement sculpté. Seule la tête se dégage de l’ensemble et le reste du décor est peint sommairement. Les lignes jaunes évoquent les bandelettes qui recouvrent la momie. Elles sont normalement inscrites au nom du défunt afin de l’identifier. Mais leur absence prouve que le cercueil n’a pas été terminé. Pourquoi ?
Si nous ouvrons le couvercle, nous découvrons une momie d’une soixantaine de centimètres, celle d’un petit garçon de 5-6 ans, entourée de bandelettes et recouverte de morceaux de tissus et de décors peints sur des cartonnages. Tous ces éléments qui le recouvrent servent à protéger le corps. Posé sur la poitrine, se trouvait un collier ousekh (« large » en égyptien) et sur le torse, avec un textile évoquant une résille, ouvrage en perles que l’on posait sur le corps du défunt. Pour des raisons économiques, on a sûrement préféré en faire une imitation en tissu. Sur les pieds, un autre fragment de textile est décoré d’une femme, la main tendue vers son front. Il s’agit de l’une des deux déesses, Isis ou Nephtys, qui pleure la mort de son frère Osiris.
Le linceul a été déchiré pour le mettre à la taille de l’enfant, comme s’il avait été réalisé pour une autre personne que lui à l’origine. Tous ces éléments (cartonnages, linceuls) sont là pour protéger le corps du mort et lui permettre de renaître dans l’Au-Delà. La dernière protection et la plus importante sont les bandelettes qui préservent le corps pour l’Éternité.
Malgré le décès prématuré de ce jeune garçon, ses parents ont tenu à lui apporter toutes les protections nécessaires. Mais ils n’étaient évidemment pas préparés à un tel événement. Ils ont donc utilisé du matériel funéraire de récupération pour honorer au mieux la dépouille de leur fils : un sarcophage vieux de 1700 ans (18e dynastie) qu’ils ont dû trouver dans une tombe, des cartonnages réalisés 300 ans auparavant (époque ptolémaïque) et des linceuls d’époque romaine faits pour des adultes, peut-être pour eux-mêmes.
Le petit enfant a ainsi pu atteindre le royaume d’Osiris et les champs des Bienheureux sans encombre.
N° d’inventaire : Ant 716