Le descriptif est légèrement présomptueux, la collection étant à l’époque encore fort modeste. Mais l’objectif à atteindre est fixé : Lille souhaite se positionner comme le premier musée archéologique de la région, dépassant ainsi Douai et Valenciennes, déjà richement dotés.
Une vente exceptionnelle cristallise les rivalités entre les conservateurs de ces trois musées. De riches industriels de la ville de Bavay souhaitent se défaire de leur collection d’antiques. Les 12 et 13 mai 1881, 425 lots sont proposés aux enchères. La ville de Lille décide de débloquer des fonds exceptionnels pour se porter acquéreur. Les minutes du conseil municipal de l’époque notent la gravité de l’heure : « laisser échapper [la collection Crapez], ce serait condamner pour toujours le Musée archéologique de Lille à rester au second rang », c’est-à-dire derrière Douai, la rivale ! C‘est l’archéologue de la ville, Henri Rigaux, qui représente la ville de Lille à la vente. Il dispose d’un crédit de 10 000 francs dont il fait bon usage. Il réussit à acquérir 197 objets dont un tiers sont des pièces antiques, le tout pour 7134,55 francs. C‘est ainsi que l’empereur de Rome entra dans les collections de Lille !
N° d’inventaire : Inv. Ant 324
Le descriptif est légèrement présomptueux, la collection étant à l’époque encore fort modeste. Mais l’objectif à atteindre est fixé : Lille souhaite se positionner comme le premier musée archéologique de la région, dépassant ainsi Douai et Valenciennes, déjà richement dotés.
Une vente exceptionnelle cristallise les rivalités entre les conservateurs de ces trois musées. De riches industriels de la ville de Bavay souhaitent se défaire de leur collection d’antiques. Les 12 et 13 mai 1881, 425 lots sont proposés aux enchères. La ville de Lille décide de débloquer des fonds exceptionnels pour se porter acquéreur. Les minutes du conseil municipal de l’époque notent la gravité de l’heure : « laisser échapper [la collection Crapez], ce serait condamner pour toujours le Musée archéologique de Lille à rester au second rang », c’est-à-dire derrière Douai, la rivale ! C‘est l’archéologue de la ville, Henri Rigaux, qui représente la ville de Lille à la vente. Il dispose d’un crédit de 10 000 francs dont il fait bon usage. Il réussit à acquérir 197 objets dont un tiers sont des pièces antiques, le tout pour 7134,55 francs. C‘est ainsi que l’empereur de Rome entra dans les collections de Lille !
N° d’inventaire : Inv. Ant 324