Préhistoire et Antiquité

Triomphe de Bacchus et Ariane

Époque sévérienne, 210-225 après Jésus-Christ

Les dimensions des reliefs (presqu’un mètre pour le plus grand) et la petite corniche de la partie supérieure sont des indices de leur origine : ils proviennent d’un sarcophage, grande cuve en pierre dans laquelle les Romains se faisaient enterrer. De par ses dimensions, au moins 1,10 m de haut pour 2,45 m de long, l’œuvre a dû coûter fort cher.

Grâce aux décors d’autres sarcophages, nous pouvons reconstituer le motif. Nos deux personnages se plaçaient à chaque extrémité, l’homme à gauche et la femme à droite. Le premier est identifiable grâce aux feuilles de vigne et aux raisins qui ornent ses cheveux. Il s’agit de Bacchus, dieu du vin et de tous ses excès. Quant à la femme, c’est son épouse, Ariane. Ils sont tous les deux accompagnés de satyres, mi-hommes mi-boucs. Leurs pieds sont cachés par un élément décoré de volutes, qui n’est autre que la caisse d’un char, aujourd’hui disparu. Il faut imaginer qu’ils étaient tirés par deux centaures, créatures mythologiques mélangeant l’homme et le cheval associés aux Enfers. Tous ces personnages se dirigent vers le centre du sarcophage : un bouclier (clipeus) décoré du ou des visages des défunts.

Mais pourquoi les artistes ont-ils choisi de représenter Bacchus sur un sarcophage ? Quel est son lien avec la mort ? Ce dieu était le fils de Sémélé, fille du roi de Thèbes et de Jupiter. L’épouse officielle du roi des dieux, fort jalouse de cet enfant illégitime, essaya à maintes reprises de tuer le malheureux. Mais Bacchus sortit triomphant des multiples morts auxquelles il échappa. Pour célébrer sa victoire, des fêtes annuelles se déroulaient chaque année dans le plus grand débordement. Elles furent même interdites à Rome au IIe siècle avant Jésus-Christ! Le culte de Bacchus ne cessa pas pour autant. Bien au contraire ! En se mettant sous la protection du dieu, les fidèles espéraient, comme lui, vaincre la mort. C’est ainsi que les Romains prirent l’habitude de le représenter sur leur sarcophage !

N° d’inventaire : Ant 2782 et Ant 2783

Triomphe de Bacchus et Ariane
Triomphe de Bacchus et Ariane

Les dimensions des reliefs (presqu’un mètre pour le plus grand) et la petite corniche de la partie supérieure sont des indices de leur origine : ils proviennent d’un sarcophage, grande cuve en pierre dans laquelle les Romains se faisaient enterrer. De par ses dimensions, au moins 1,10 m de haut pour 2,45 m de long, l’œuvre a dû coûter fort cher.

Grâce aux décors d’autres sarcophages, nous pouvons reconstituer le motif. Nos deux personnages se plaçaient à chaque extrémité, l’homme à gauche et la femme à droite. Le premier est identifiable grâce aux feuilles de vigne et aux raisins qui ornent ses cheveux. Il s’agit de Bacchus, dieu du vin et de tous ses excès. Quant à la femme, c’est son épouse, Ariane. Ils sont tous les deux accompagnés de satyres, mi-hommes mi-boucs. Leurs pieds sont cachés par un élément décoré de volutes, qui n’est autre que la caisse d’un char, aujourd’hui disparu. Il faut imaginer qu’ils étaient tirés par deux centaures, créatures mythologiques mélangeant l’homme et le cheval associés aux Enfers. Tous ces personnages se dirigent vers le centre du sarcophage : un bouclier (clipeus) décoré du ou des visages des défunts.

Mais pourquoi les artistes ont-ils choisi de représenter Bacchus sur un sarcophage ? Quel est son lien avec la mort ? Ce dieu était le fils de Sémélé, fille du roi de Thèbes et de Jupiter. L’épouse officielle du roi des dieux, fort jalouse de cet enfant illégitime, essaya à maintes reprises de tuer le malheureux. Mais Bacchus sortit triomphant des multiples morts auxquelles il échappa. Pour célébrer sa victoire, des fêtes annuelles se déroulaient chaque année dans le plus grand débordement. Elles furent même interdites à Rome au IIe siècle avant Jésus-Christ! Le culte de Bacchus ne cessa pas pour autant. Bien au contraire ! En se mettant sous la protection du dieu, les fidèles espéraient, comme lui, vaincre la mort. C’est ainsi que les Romains prirent l’habitude de le représenter sur leur sarcophage !

N° d’inventaire : Ant 2782 et Ant 2783

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