Pourtant, à l'époque, le tour de potier n'est pas encore connu en Nubie, bien qu'il ait été créé au IVe millénaire avant Jésus-Christ en Mésopotamie. Les artisans sont donc obligés demonter la pâte d'argile à la main. Ils peuvent s’aider également d’un moule pour créer une première forme avant de la reprendre patiemment à la main. Au fur et à mesure, la terre devient d'une finesse incroyable, presqu’aérienne. Elle est ensuite recouverte d'un film d'ocre rouge, l’engobe. Soigneusement polie et lustrée, la surface devient brillante. C'est la cuisson qui donne la dernière touche. Au rouge de la terre est ainsi ajouté le noir de fumée. La partie sombre prend un aspect métallique qui fait oublier l'argile dans laquelle il a été frabriqué. Quand on tape délicatement dessus, la coupe sonne comme une cloche dont elle a presque la forme.
Une telle virtuosité n'était pas mise au service du quotidien. Retrouvés en grand nombre dans les tombes, les vases-tulipes étaient placés auprès du défunt. Ils devaient contenir des offrandes liquides pour assurer la survie de leur propriétaire après la mort. Grâce à leur fonction funéraire, ces vases ont traversé les siècles : leur beauté nous émeut encore aujourd’hui.
N° d’inventaire : L 0112
Pourtant, à l'époque, le tour de potier n'est pas encore connu en Nubie, bien qu'il ait été créé au IVe millénaire avant Jésus-Christ en Mésopotamie. Les artisans sont donc obligés demonter la pâte d'argile à la main. Ils peuvent s’aider également d’un moule pour créer une première forme avant de la reprendre patiemment à la main. Au fur et à mesure, la terre devient d'une finesse incroyable, presqu’aérienne. Elle est ensuite recouverte d'un film d'ocre rouge, l’engobe. Soigneusement polie et lustrée, la surface devient brillante. C'est la cuisson qui donne la dernière touche. Au rouge de la terre est ainsi ajouté le noir de fumée. La partie sombre prend un aspect métallique qui fait oublier l'argile dans laquelle il a été frabriqué. Quand on tape délicatement dessus, la coupe sonne comme une cloche dont elle a presque la forme.
Une telle virtuosité n'était pas mise au service du quotidien. Retrouvés en grand nombre dans les tombes, les vases-tulipes étaient placés auprès du défunt. Ils devaient contenir des offrandes liquides pour assurer la survie de leur propriétaire après la mort. Grâce à leur fonction funéraire, ces vases ont traversé les siècles : leur beauté nous émeut encore aujourd’hui.
N° d’inventaire : L 0112
