Sculptures XIXe-XXe siècles

Pénélope

Antoine Bourdelle
1909

Pénélope incarne dans "l’Odyssée" d’Homère l’épouse fidèle qui attend le retour d’Ulysse pendant plus de vingt ans . Nous sommes donc bien en présence d’une allégorie de la fidélité et de l’amour conjugal. Ce que l’on devine moins en revanche, c’est que sous les traits de Pénélope se cachent à la fois ceux de la première et de la seconde épouse de Bourdelle.

En effet, le visage est directement inspiré de celui de Stéphanie van Parys, la première femme, alors que la pose est reprise d’un croquis qu’a fait Bourdelle de Cléopâtre Sevastos, en extase devant une œuvre du British Museum de Londres, où l’artiste avait emmené son élève en 1908. Il l’épousera en 1910.

La figure est massive, les formes généreuses, les détails ramenés à l’essentiel. Seuls sont exaltés quelques éléments significatifs comme les bras croisés, qui signifient l’attente et une certaine mélancolie. Le drapé de la robe rappelle celui des caryatides, ces statues de femmes souvent vêtues d'une longue tunique, qui font office de colonnes dans les temples de la Grèce antique.

Pénélope est la personnification de l’être aimé et du sens du sacrifice qu’implique un amour total. Inspiré par son propre parcours amoureux, l’artiste prône des valeurs universelles, qui parlent au cœur de chacun.

La pose de Pénélope est appelée "contrapposto", cela signifie que le poids du corps repose sur une seule jambe, provoquant une sorte de déhanchement.

La disproportion de la tête, anormalement petite par rapport au reste du corps, renforce l’impression de robustesse.

N° d’inventaire : SPB. S. 66

Pénélope
Pénélope

Pénélope incarne dans "l’Odyssée" d’Homère l’épouse fidèle qui attend le retour d’Ulysse pendant plus de vingt ans . Nous sommes donc bien en présence d’une allégorie de la fidélité et de l’amour conjugal. Ce que l’on devine moins en revanche, c’est que sous les traits de Pénélope se cachent à la fois ceux de la première et de la seconde épouse de Bourdelle.

En effet, le visage est directement inspiré de celui de Stéphanie van Parys, la première femme, alors que la pose est reprise d’un croquis qu’a fait Bourdelle de Cléopâtre Sevastos, en extase devant une œuvre du British Museum de Londres, où l’artiste avait emmené son élève en 1908. Il l’épousera en 1910.

La figure est massive, les formes généreuses, les détails ramenés à l’essentiel. Seuls sont exaltés quelques éléments significatifs comme les bras croisés, qui signifient l’attente et une certaine mélancolie. Le drapé de la robe rappelle celui des caryatides, ces statues de femmes souvent vêtues d'une longue tunique, qui font office de colonnes dans les temples de la Grèce antique.

Pénélope est la personnification de l’être aimé et du sens du sacrifice qu’implique un amour total. Inspiré par son propre parcours amoureux, l’artiste prône des valeurs universelles, qui parlent au cœur de chacun.

La pose de Pénélope est appelée "contrapposto", cela signifie que le poids du corps repose sur une seule jambe, provoquant une sorte de déhanchement.

La disproportion de la tête, anormalement petite par rapport au reste du corps, renforce l’impression de robustesse.

N° d’inventaire : SPB. S. 66

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