Cette sculpture en plâtre exposée au Salon de 1834 fit sensation en raison du sujet représenté autant que pour son traitement réaliste. À partir d’un sujet mythologique qui lui sert de prétexte, l’artiste exalte la beauté et la sensualité du corps féminin, s’éloignant de l’idéal classique pour proposer un style nouveau, audacieux et ambigu.
Pour commencer, les deux figures sont représentées à échelle humaine. Ensuite, les corps sont sculptés avec un tel souci du détail que les chairs semblent malléables et vivantes. L’artiste détaille avec délectation chaque parcelle d’anatomie, allant jusqu’à rendre apparent le système veineux et pileux du solide satyre.
Le satyre, reconnaissable à ses pattes de bouc, est une divinité champêtre -parfois confondue avec les faunes- qui symbolise la tentation et le désir. Les bacchantes étaient les nymphes liées au culte de Dionysos (ou Bacchus). Elles sont toujours représentées nues ou à peine couvertes, la tête coiffée d’une couronne de fleurs, dansant ou jouant de la musique. Les deux personnages ne sont que rarement montrés ensemble.
Cette œuvre a choqué pour des raisons éthiques évidentes, mais aussi esthétiques. Appartenant au courant néo-classique qui domine alors l’art français, Pradier annonce ici le déferlement du courant Romantique en affichant sans concession ni fausse pudeur, une vision frontale et érotique de la relation homme-femme.
Aujourd’hui, l’audace du sculpteur et sa grande habileté technique nous sidèrent toujours.
N° d’inventaire Sc. 51
Certains ont voulu voir sous les traits de la jolie bacchante le portrait de Juliette Drouet, avec qui Pradier a eu une fille, et qui sera aussi la maîtresse de Victor Hugo.
Détail 2
Une restauration récente a dégagé le plâtre de trois couches de badigeons posées au fil du temps. Des pointes de clou et des croix au crayon, servant de repères pour la taille du marbre, ont ainsi été découvertes, confirmant l’hypothèse selon laquelle ce plâtre est le modèle original ayant servi à réaliser le marbre conservé au musée du Louvre.
Cette sculpture en plâtre exposée au Salon de 1834 fit sensation en raison du sujet représenté autant que pour son traitement réaliste. À partir d’un sujet mythologique qui lui sert de prétexte, l’artiste exalte la beauté et la sensualité du corps féminin, s’éloignant de l’idéal classique pour proposer un style nouveau, audacieux et ambigu.
Pour commencer, les deux figures sont représentées à échelle humaine. Ensuite, les corps sont sculptés avec un tel souci du détail que les chairs semblent malléables et vivantes. L’artiste détaille avec délectation chaque parcelle d’anatomie, allant jusqu’à rendre apparent le système veineux et pileux du solide satyre.
Le satyre, reconnaissable à ses pattes de bouc, est une divinité champêtre -parfois confondue avec les faunes- qui symbolise la tentation et le désir. Les bacchantes étaient les nymphes liées au culte de Dionysos (ou Bacchus). Elles sont toujours représentées nues ou à peine couvertes, la tête coiffée d’une couronne de fleurs, dansant ou jouant de la musique. Les deux personnages ne sont que rarement montrés ensemble.
Cette œuvre a choqué pour des raisons éthiques évidentes, mais aussi esthétiques. Appartenant au courant néo-classique qui domine alors l’art français, Pradier annonce ici le déferlement du courant Romantique en affichant sans concession ni fausse pudeur, une vision frontale et érotique de la relation homme-femme.
Aujourd’hui, l’audace du sculpteur et sa grande habileté technique nous sidèrent toujours.
N° d’inventaire Sc. 51
Certains ont voulu voir sous les traits de la jolie bacchante le portrait de Juliette Drouet, avec qui Pradier a eu une fille, et qui sera aussi la maîtresse de Victor Hugo.
Détail 2
Une restauration récente a dégagé le plâtre de trois couches de badigeons posées au fil du temps. Des pointes de clou et des croix au crayon, servant de repères pour la taille du marbre, ont ainsi été découvertes, confirmant l’hypothèse selon laquelle ce plâtre est le modèle original ayant servi à réaliser le marbre conservé au musée du Louvre.