Tout commence dix ans auparavant. Dans des bâtiments peu adaptés, les collections d’art se sentent bien à l’étroit. Il est temps de créer un musée spécialement pour elles ! Sauf que les caisses de la ville sont vides…
Pas de problème, le maire décide de lancer une grande loterie. Cinq millions de billets, vendus un franc chacun, sont imprimés pour mener à bien le chantier. C’est l’ancêtre du financement participatif !
Or, malgré la publicité qu’en font les journaux locaux, les billets se vendent mal… On repousse même le tirage au sort de trois mois ! Rien n’y fait, la loterie est un échec : la cagnotte dépasse péniblement la moitié de ce qui était prévu…
Tant pis, il faudra faire avec ! Les architectes, Bérard et Delmas se lancent dans la construction. Malheureusement, ils se retrouvent bien vite à court d’argent. Il n’en faut pas plus à la presse pour se déchaîner : « Les architectes du nouveau Palais des Beaux-arts dont la construction avance péniblement ont fait preuve de la plus crasse ignorance en matière d’aménagement d’un musée ». Les attaques sont si violentes que l’un des architectes, Bérard, donne sa démission !
Finalement, après avoir sacrifié la moitié de son projet initial, Delmas finit seul l’édifice. Un travail bien récompensé par le succès de l’inauguration !