Peintures XVIe - XXIe siècles

Bélisaire demandant l'aumône

Jacques Louis David
1781

Le tableau marque un tournant dans la carrière du peintre et dans l’histoire de l’art. En totale rupture avec l'art léger, chatoyant et sensuel du XVIIIe siècle, c’est un véritable manifeste esthétique. Quatre ans avant "Le Serment des Horaces", sans doute l’œuvre la plus connue de David, exposée au musée du Louvre, David vient de signer ici la première toile néo-classique.

Mais de quoi, ou plus exactement de qui s’agit-il ? La réponse se trouve dans l’angle du tableau, avec cette inscription en latin gravée sur la pierre : "Date obolum Belisario", qui signifie : « Faites l'aumône à Bélisaire ». Bélisaire est un général byzantin du VIe siècle, injustement accusé de complot contre l’Empereur Auguste. C’est le vieil homme du premier plan. Il en est réduit à la mendicité après avoir eu les yeux crevés. À l’arrière-plan, marquant sa surprise, un des soldats qui avait combattu sous ses ordres le reconnait.

L’épisode est transposé dans l’Antiquité, remise au goût du jour par les néo-classiques. 

Ici, les références à l’Antiquité sont omniprésentes : les personnages, aux gestes exagérés et codifiés, les drapés et les visages, issus de la statuaire antique, le paysage au loin. La composition en frise s'inspire elle aussi des bas-reliefs antiques.

Sous l’anecdote historique et la morale évidente qui veut que toute gloire et tout acte héroïque soit vain, se dissimule une vive critique de la monarchie.

Cet engagement fort de la part de David sera salué par les philosophes des Lumières comme Diderot.

N° d’inventaire : P. 436

Détail 1 :

L’espace est parfaitement encadré par un jeu de lignes horizontales et verticales, à l’image des colonnes et du sol en pierre.

Détail 2 :

Au centre du tableau, les trois mains rythment l'action. Une main implore, l’autre donne et la dernière reçoit.

Bélisaire demandant l'aumône
Bélisaire demandant l'aumône

Le tableau marque un tournant dans la carrière du peintre et dans l’histoire de l’art. En totale rupture avec l'art léger, chatoyant et sensuel du XVIIIe siècle, c’est un véritable manifeste esthétique. Quatre ans avant "Le Serment des Horaces", sans doute l’œuvre la plus connue de David, exposée au musée du Louvre, David vient de signer ici la première toile néo-classique.

Mais de quoi, ou plus exactement de qui s’agit-il ? La réponse se trouve dans l’angle du tableau, avec cette inscription en latin gravée sur la pierre : "Date obolum Belisario", qui signifie : « Faites l'aumône à Bélisaire ». Bélisaire est un général byzantin du VIe siècle, injustement accusé de complot contre l’Empereur Auguste. C’est le vieil homme du premier plan. Il en est réduit à la mendicité après avoir eu les yeux crevés. À l’arrière-plan, marquant sa surprise, un des soldats qui avait combattu sous ses ordres le reconnait.

L’épisode est transposé dans l’Antiquité, remise au goût du jour par les néo-classiques. 

Ici, les références à l’Antiquité sont omniprésentes : les personnages, aux gestes exagérés et codifiés, les drapés et les visages, issus de la statuaire antique, le paysage au loin. La composition en frise s'inspire elle aussi des bas-reliefs antiques.

Sous l’anecdote historique et la morale évidente qui veut que toute gloire et tout acte héroïque soit vain, se dissimule une vive critique de la monarchie.

Cet engagement fort de la part de David sera salué par les philosophes des Lumières comme Diderot.

N° d’inventaire : P. 436

Détail 1 :

L’espace est parfaitement encadré par un jeu de lignes horizontales et verticales, à l’image des colonnes et du sol en pierre.

Détail 2 :

Au centre du tableau, les trois mains rythment l'action. Une main implore, l’autre donne et la dernière reçoit.

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