Peintures XVIe - XXIe siècles

Berthe Morisot à l'éventail

Edouard Manet
1874

Berthe Morisot est représentée de trois-quarts, digne et fière, le bras gauche replié dans un geste spontané. Elle détourne son regard, non sans espièglerie, comme si elle tentait d’empêcher son ami de faire son véritable portrait.

La jeune femme est vêtue de noir. Elle est en deuil, suite au décès de son père. L’éventail souligne sa féminité ainsi que l’élégance de ses longues mains d’artiste. L’objet rappelle à quel point Manet admira les maîtres de la peinture espagnole que sont Vélasquez ou Goya. Le décor est sobre pour ne pas distraire l’œil. Un motif végétal rappelle le style japonisant très prisé à l’époque.

Le noir domine. Il deviendra la signature de Manet. Le regard est franc, profond, sensuel aussi. C’est parce que « ses yeux […] étaient, comme le rappelle Paul Valéry, presque trop vastes, et si puissamment obscurs que Manet […], pour en fixer toute la force ténébreuse et magnétique, les a peints noirs au lieu de verdâtres qu’ils étaient».

1874, date à laquelle ce portrait est réalisé, est une année particulière. C’est celle du mariage de Berthe Morisot avec Eugène Manet, frère de l’artiste. C’est aussi l’année de la première exposition impressionniste, en marge du Salon officiel. La révolution de l’art moderne est en marche, et le peintre et son modèle en sont deux figures de proue.

N° d’inventaire : D. 2000-1-1

Détail 1 :

Le ruban de velours attaché au cou et la dentelle noire au col et au poignet soulignent la pâle et délicate carnation du modèle.

Détail 2 :

L’alliance que la jeune femme porte ici en évidence permet d’avancer l’idée que le tableau lui fut peut-être offert par Edouard Manet en cadeau de mariage.

Berthe Morisot à l'éventail
Berthe Morisot à l'éventail

Berthe Morisot est représentée de trois-quarts, digne et fière, le bras gauche replié dans un geste spontané. Elle détourne son regard, non sans espièglerie, comme si elle tentait d’empêcher son ami de faire son véritable portrait.

La jeune femme est vêtue de noir. Elle est en deuil, suite au décès de son père. L’éventail souligne sa féminité ainsi que l’élégance de ses longues mains d’artiste. L’objet rappelle à quel point Manet admira les maîtres de la peinture espagnole que sont Vélasquez ou Goya. Le décor est sobre pour ne pas distraire l’œil. Un motif végétal rappelle le style japonisant très prisé à l’époque.

Le noir domine. Il deviendra la signature de Manet. Le regard est franc, profond, sensuel aussi. C’est parce que « ses yeux […] étaient, comme le rappelle Paul Valéry, presque trop vastes, et si puissamment obscurs que Manet […], pour en fixer toute la force ténébreuse et magnétique, les a peints noirs au lieu de verdâtres qu’ils étaient».

1874, date à laquelle ce portrait est réalisé, est une année particulière. C’est celle du mariage de Berthe Morisot avec Eugène Manet, frère de l’artiste. C’est aussi l’année de la première exposition impressionniste, en marge du Salon officiel. La révolution de l’art moderne est en marche, et le peintre et son modèle en sont deux figures de proue.

N° d’inventaire : D. 2000-1-1

Détail 1 :

Le ruban de velours attaché au cou et la dentelle noire au col et au poignet soulignent la pâle et délicate carnation du modèle.

Détail 2 :

L’alliance que la jeune femme porte ici en évidence permet d’avancer l’idée que le tableau lui fut peut-être offert par Edouard Manet en cadeau de mariage.

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