Peintures XVIe - XXIe siècles

Le Martyre de sainte Catherine

Peter Paul Rubens
Vers 1615

Le tableau a été donné par Jean de Seur et sa femme à l’église Sainte-Catherine de Lille vers 1615 pour orner le maître-autel. Conseiller des archiducs Albert et Isabelle puis commis ordinaire de leurs finances, Jean de Seur était paroissien de l’église où il fut inhumé en 1621.

Sainte Catherine d’Alexandrie s’était consacrée au Christ et à la foi chrétienne. Selon la légende, elle refusa d’épouser l’empereur Maxence. Résistant à toutes les tentatives pour la détourner de son engagement, elle fut condamnée au supplice de la roue. La roue se brisa. Elle fut finalement décapitée ! De son cou jaillit du lait…

Dans le contexte de la Réforme catholique, les saints sont traités comme des intercesseurs entre Dieu et les fidèles et incarnent l’héroïsme chrétien. Rubens choisit d’illustrer les ultimes préparatifs avant le martyre : une femme s’apprête à bander les yeux de la sainte, une autre lui relève les cheveux pendant qu’une troisième lui dégage les épaules… Cette décomposition de l’action renforce la tension dramatique de la scène. Une mise en page théâtrale érige l’exécution en spectacle.

Chorégraphie des gestes, contrastes lumineux, couleurs et empâtements s’adressent aux sens pour mieux convaincre le fidèle : le tableau devient sermon !

N° d’inventaire : D.965-8

Détail 1 :

Cette sculpture, issue d’un atelier du Nord de la France au XIVe siècle, montre sainte Catherine d’Alexandrie avec ses attributs : la roue brisée de son supplice et l’épée qui a servi à sa décapitation. À ses pieds la tête de l’empereur qu’elle a éconduit ! (Palais des Beaux-Arts de Lille)

Détail 2 :

Pendant la Révolution, l'église Sainte-Catherine est transformée en grange et le mobilier, en grande partie détruit. Au XIXe siècle, l'intérieur de l'édifice est remanié dans un style néogothique. Le cadre du tableau, par ses ornements décoratifs et symboliques (roue utilisée pour le martyre de la sainte), témoigne de ce remaniement. 

Le Martyre de sainte Catherine
Le Martyre de sainte Catherine

Le tableau a été donné par Jean de Seur et sa femme à l’église Sainte-Catherine de Lille vers 1615 pour orner le maître-autel. Conseiller des archiducs Albert et Isabelle puis commis ordinaire de leurs finances, Jean de Seur était paroissien de l’église où il fut inhumé en 1621.

Sainte Catherine d’Alexandrie s’était consacrée au Christ et à la foi chrétienne. Selon la légende, elle refusa d’épouser l’empereur Maxence. Résistant à toutes les tentatives pour la détourner de son engagement, elle fut condamnée au supplice de la roue. La roue se brisa. Elle fut finalement décapitée ! De son cou jaillit du lait…

Dans le contexte de la Réforme catholique, les saints sont traités comme des intercesseurs entre Dieu et les fidèles et incarnent l’héroïsme chrétien. Rubens choisit d’illustrer les ultimes préparatifs avant le martyre : une femme s’apprête à bander les yeux de la sainte, une autre lui relève les cheveux pendant qu’une troisième lui dégage les épaules… Cette décomposition de l’action renforce la tension dramatique de la scène. Une mise en page théâtrale érige l’exécution en spectacle.

Chorégraphie des gestes, contrastes lumineux, couleurs et empâtements s’adressent aux sens pour mieux convaincre le fidèle : le tableau devient sermon !

N° d’inventaire : D.965-8

Détail 1 :

Cette sculpture, issue d’un atelier du Nord de la France au XIVe siècle, montre sainte Catherine d’Alexandrie avec ses attributs : la roue brisée de son supplice et l’épée qui a servi à sa décapitation. À ses pieds la tête de l’empereur qu’elle a éconduit ! (Palais des Beaux-Arts de Lille)

Détail 2 :

Pendant la Révolution, l'église Sainte-Catherine est transformée en grange et le mobilier, en grande partie détruit. Au XIXe siècle, l'intérieur de l'édifice est remanié dans un style néogothique. Le cadre du tableau, par ses ornements décoratifs et symboliques (roue utilisée pour le martyre de la sainte), témoigne de ce remaniement. 

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