Peintures XVIe - XXIe siècles

Les Cueilleuses de poires

Émile Bernard
1888

Nous sommes en 1888. Emile Bernard pousse à son paroxysme sa recherche sur la simplification de son art. Au contact de Paul Gauguin et de Signac, il élabore une nouvelle théorie qui donnera naissance au "cloisonnisme", aussi appelé "synthétisme". Toutes les composantes de l’image sont isolées, cernées d’un contour noir épais et précis, en cellules juxtaposées, aux antipodes de la technique impressionniste qui refuse toute notion de trait ou de ligne. Cette simplification des formes, ainsi que la suppression de la perspective trouvent leurs sources dans les estampes japonaises.

Le motif champêtre est inspiré de la vie quotidienne des Bretons.  Co-fondateur de l’école de Pont-Aven, Emile Bernard ne se remettra pas de se faire voler l’entière paternité de ce mouvement par Gauguin. La brouille est définitive.

Peintre d’avant-garde, il fait alors un brusque retour au classicisme. Ceci explique sans doute le fait que son nom soit ensuite retombé dans l’oubli. Tout au long de sa carrière il aura souffert de l’ombre de Gauguin et de Van Gogh.  Plusieurs expositions récentes ont permis de lui redonner la place qu’il mérite dans l’histoire de l’art moderne, organisées par le musée d’Orsay et le musée de l’Orangerie notamment.

(Numéro d’inventaire : P.1822)

Les Cueilleuses de poires
Les Cueilleuses de poires

Nous sommes en 1888. Emile Bernard pousse à son paroxysme sa recherche sur la simplification de son art. Au contact de Paul Gauguin et de Signac, il élabore une nouvelle théorie qui donnera naissance au "cloisonnisme", aussi appelé "synthétisme". Toutes les composantes de l’image sont isolées, cernées d’un contour noir épais et précis, en cellules juxtaposées, aux antipodes de la technique impressionniste qui refuse toute notion de trait ou de ligne. Cette simplification des formes, ainsi que la suppression de la perspective trouvent leurs sources dans les estampes japonaises.

Le motif champêtre est inspiré de la vie quotidienne des Bretons.  Co-fondateur de l’école de Pont-Aven, Emile Bernard ne se remettra pas de se faire voler l’entière paternité de ce mouvement par Gauguin. La brouille est définitive.

Peintre d’avant-garde, il fait alors un brusque retour au classicisme. Ceci explique sans doute le fait que son nom soit ensuite retombé dans l’oubli. Tout au long de sa carrière il aura souffert de l’ombre de Gauguin et de Van Gogh.  Plusieurs expositions récentes ont permis de lui redonner la place qu’il mérite dans l’histoire de l’art moderne, organisées par le musée d’Orsay et le musée de l’Orangerie notamment.

(Numéro d’inventaire : P.1822)

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