Les pharaons du Moyen Empire ont fait de la Nubie, jusqu'à la deuxième cataracte, une terre égyptienne. Pour faire face à la montée grandissante du puissant royaume de Kerma, plus au Sud, ils élèvent une ligne de défense tout le long de la vallée du Nil, depuis Assouan. De grandes forteresses en briques crues assoient leur pouvoir, leur servant à la fois de bases militaires et de points commerciaux. Dès la fin du Moyen Empire, l'affaiblissement politique des pharaons se traduit par une recrudescence des cultures nubiennes, en particulier du royaume de Kerma, dont le territoire s'étend dorénavant sur toute la Basse Nubie et même bien au-delà.
En 2003, une mission archéologique du British Museum découvre une inscription dans la tombe d'un gouverneur de la XVIIe dynastie, Sobeknakht, à El-Kab. Elle prouve que le royaume de Kerma s'étend à l'époque jusqu'à Thèbes (capitale du Sud de l’Égypte), événement qualifié de "sans précédent depuis le temps du dieu". Il n'est donc pas étonnant que de puissants personnages de cette culture nubienne se soient attribué des insignes égyptiens de pouvoir, comme la mouche. Cette dernière était donnée par le pharaon en remerciement d'exploits guerriers et de la persévérance du soldat à harceler l’ennemi, comme l'insecte avec sa proie. Les valeureux combattants nubiens, fiers de leurs actes de bravoure, se faisaient ainsi enterrer avec leurs décorations militaires et leurs armes, de puissantes dagues au bout effilé, continuant à travers la mort à combattre les Égyptiens.
N° d’inventaire : L 0943
Les pharaons du Moyen Empire ont fait de la Nubie, jusqu'à la deuxième cataracte, une terre égyptienne. Pour faire face à la montée grandissante du puissant royaume de Kerma, plus au Sud, ils élèvent une ligne de défense tout le long de la vallée du Nil, depuis Assouan. De grandes forteresses en briques crues assoient leur pouvoir, leur servant à la fois de bases militaires et de points commerciaux. Dès la fin du Moyen Empire, l'affaiblissement politique des pharaons se traduit par une recrudescence des cultures nubiennes, en particulier du royaume de Kerma, dont le territoire s'étend dorénavant sur toute la Basse Nubie et même bien au-delà.
En 2003, une mission archéologique du British Museum découvre une inscription dans la tombe d'un gouverneur de la XVIIe dynastie, Sobeknakht, à El-Kab. Elle prouve que le royaume de Kerma s'étend à l'époque jusqu'à Thèbes (capitale du Sud de l’Égypte), événement qualifié de "sans précédent depuis le temps du dieu". Il n'est donc pas étonnant que de puissants personnages de cette culture nubienne se soient attribué des insignes égyptiens de pouvoir, comme la mouche. Cette dernière était donnée par le pharaon en remerciement d'exploits guerriers et de la persévérance du soldat à harceler l’ennemi, comme l'insecte avec sa proie. Les valeureux combattants nubiens, fiers de leurs actes de bravoure, se faisaient ainsi enterrer avec leurs décorations militaires et leurs armes, de puissantes dagues au bout effilé, continuant à travers la mort à combattre les Égyptiens.
N° d’inventaire : L 0943