Ce dessin est d’une rare qualité de finition. Mais à l’époque un dessin n’existe pas pour lui-même. Ici, il s’agit d’une esquisse qui a servi de modèle au tableau La Sainte famille avec saint Jean-Baptiste, Zacharie et Elisabeth, signé Domenico Alfani. Mais alors pourquoi n’est-il pas de la main de Raphaël ?
La réponse se trouve peut-être au dos du dessin. Par un petit mot écrit de sa main, Raphaël s’adresse à son condisciple et ami et lui demande de rappeler à Atalanta Baglioni, à la tête d’une des familles les plus influentes de Pérouse, qu'elle lui doit encore de l'argent pour une commande sur laquelle ils ont travaillé ensemble. Ces quelques lignes révèlent une grande proximité entre les deux hommes.
Cette feuille est donc l’exemple d’une commande que Raphaël ne pouvait honorer lui-même mais pour laquelle il s’était engagé à fournir le dessin.
Pour revenir au dessin, il faut souligner la délicatesse de la figure de la Vierge, toute en grâce et en majesté, qui évoque les modèles de Michel-Ange. Jésus, son fils, prend appui sur les genoux de sa mère pour saisir une grenade, symbole de la Passion, que lui tend Joseph.
À l'arrière-plan se devine un paysage champêtre ponctué d’arbres, de collines et de quelques édifices symbolisés par des formes simplifiées. Dans la partie haute, des chérubins jouent de la flûte, du tambourin et du triangle.
Raphaël expérimente ici l’asymétrie. Le groupe est organisé en un grand “X” dont l'une des lignes directrices est le bras droit de l’Enfant Jésus. Les personnages sont reliés entre eux par un jeu de regards et de gestes qui soutient l’idée même de famille.
N° d’inventaire : Pl 458 et Pl 459
Ce dessin est d’une rare qualité de finition. Mais à l’époque un dessin n’existe pas pour lui-même. Ici, il s’agit d’une esquisse qui a servi de modèle au tableau La Sainte famille avec saint Jean-Baptiste, Zacharie et Elisabeth, signé Domenico Alfani. Mais alors pourquoi n’est-il pas de la main de Raphaël ?
La réponse se trouve peut-être au dos du dessin. Par un petit mot écrit de sa main, Raphaël s’adresse à son condisciple et ami et lui demande de rappeler à Atalanta Baglioni, à la tête d’une des familles les plus influentes de Pérouse, qu'elle lui doit encore de l'argent pour une commande sur laquelle ils ont travaillé ensemble. Ces quelques lignes révèlent une grande proximité entre les deux hommes.
Cette feuille est donc l’exemple d’une commande que Raphaël ne pouvait honorer lui-même mais pour laquelle il s’était engagé à fournir le dessin.
Pour revenir au dessin, il faut souligner la délicatesse de la figure de la Vierge, toute en grâce et en majesté, qui évoque les modèles de Michel-Ange. Jésus, son fils, prend appui sur les genoux de sa mère pour saisir une grenade, symbole de la Passion, que lui tend Joseph.
À l'arrière-plan se devine un paysage champêtre ponctué d’arbres, de collines et de quelques édifices symbolisés par des formes simplifiées. Dans la partie haute, des chérubins jouent de la flûte, du tambourin et du triangle.
Raphaël expérimente ici l’asymétrie. Le groupe est organisé en un grand “X” dont l'une des lignes directrices est le bras droit de l’Enfant Jésus. Les personnages sont reliés entre eux par un jeu de regards et de gestes qui soutient l’idée même de famille.
N° d’inventaire : Pl 458 et Pl 459
