Peintures XVIe - XXIe siècles

La France gémit des troubles qui la divisent

François Boucher
1760

Le titre s’explique par la vision allégorique de l’artiste qui personnifie certaines valeurs par des figures, féminines pour la plupart. Qui est la gracieuse jeune femme coiffée d’une couronne, au centre de cette composition foisonnante ? C’est la France. Et cette amie qui tente de la réconforter ? C’est la Fidélité, reconnaissable au petit chien qui se blottit à ses pieds. Flottant au-dessus d’elles, dans les nuées, la Paix et l’Abondance les surplombent. Elles portent elles aussi leurs attributs : un rameau d’olivier pour l’une, une corne d’abondance pour l’autre. Au sommet du tableau, le ciel s’ouvre, et le Saint-Esprit paraît, sous la forme de la traditionnelle colombe, au centre d’une ronde formée par huit petits génies.

Au pied de la composition, dans une zone plus sombre, se dissimulent les ennemis de l’Etat et de la Religion. L’Envie, identifiable par sa chevelure en serpents et l’Hypocrisie, personnifiée par l’homme qui retire son masque au premier plan.

Musculatures puissantes, enchevêtrements de membres et de costumes, expressions variées et complexes, Boucher a hérité de Rubens, maître de la peinture flamande du siècle précédent, les recettes d’une peinture à la fois élégante et dynamique. L’exercice de la grisaille permet surtout à Boucher de démontrer sa grande maîtrise du dessin. Il réussit néanmoins à nuance sa gamme de coloris, en rehaussant le gris de teintes bleu, rose et mordorées.

N° d’inventaire : P. 338

La France gémit des troubles qui la divisent
La France gémit des troubles qui la divisent

Le titre s’explique par la vision allégorique de l’artiste qui personnifie certaines valeurs par des figures, féminines pour la plupart. Qui est la gracieuse jeune femme coiffée d’une couronne, au centre de cette composition foisonnante ? C’est la France. Et cette amie qui tente de la réconforter ? C’est la Fidélité, reconnaissable au petit chien qui se blottit à ses pieds. Flottant au-dessus d’elles, dans les nuées, la Paix et l’Abondance les surplombent. Elles portent elles aussi leurs attributs : un rameau d’olivier pour l’une, une corne d’abondance pour l’autre. Au sommet du tableau, le ciel s’ouvre, et le Saint-Esprit paraît, sous la forme de la traditionnelle colombe, au centre d’une ronde formée par huit petits génies.

Au pied de la composition, dans une zone plus sombre, se dissimulent les ennemis de l’Etat et de la Religion. L’Envie, identifiable par sa chevelure en serpents et l’Hypocrisie, personnifiée par l’homme qui retire son masque au premier plan.

Musculatures puissantes, enchevêtrements de membres et de costumes, expressions variées et complexes, Boucher a hérité de Rubens, maître de la peinture flamande du siècle précédent, les recettes d’une peinture à la fois élégante et dynamique. L’exercice de la grisaille permet surtout à Boucher de démontrer sa grande maîtrise du dessin. Il réussit néanmoins à nuance sa gamme de coloris, en rehaussant le gris de teintes bleu, rose et mordorées.

N° d’inventaire : P. 338

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