Sur une légère embarcation, un homme observe sa compagne et leur nourrisson en train de dormir entre ses jambes. De l’autre côté, une femme mène la barque, aidée de deux angelots que l’on appelle putti. C’est sans doute une personnification de l’Amour.
L’arrière-plan est à peine marqué, la touche est grossière, on ne distingue pas les traits des personnages. Cette petite toile est en fait une esquisse de Prud’hon, qu’il destine à son élève et maîtresse Constance Mayer, qui a déjà étudié auprès de Jean-Baptiste Greuze. Elle fera de cette esquisse une grande composition, aujourd’hui conservée au Louvre. La structure reste la même mais Constance supprime un des angelots et ajoute des drapés virevoltants et colorés autour des personnages. Cette image idéalisée de la famille représente le point culminant de leur travail commun, et aussi leur dernière collaboration connue.
Prud’hon a produit au moins de quatorze esquisses pour le Rêve du Bonheur. En effet, c’est un sujet qui le touche particulièrement. Toujours marié à sa femme incarcérée, il ne peut épouser Constance, même si celle-ci élève ses cinq enfants. Ce rêve est pour eux inaccessible, d’où l’aspect mélancolique qui ressort de cette œuvre.
Et Constance, qui ne pouvait plus supporter cette situation, se suicidera…
N° d’inventaire : P.349
Sur une légère embarcation, un homme observe sa compagne et leur nourrisson en train de dormir entre ses jambes. De l’autre côté, une femme mène la barque, aidée de deux angelots que l’on appelle putti. C’est sans doute une personnification de l’Amour.
L’arrière-plan est à peine marqué, la touche est grossière, on ne distingue pas les traits des personnages. Cette petite toile est en fait une esquisse de Prud’hon, qu’il destine à son élève et maîtresse Constance Mayer, qui a déjà étudié auprès de Jean-Baptiste Greuze. Elle fera de cette esquisse une grande composition, aujourd’hui conservée au Louvre. La structure reste la même mais Constance supprime un des angelots et ajoute des drapés virevoltants et colorés autour des personnages. Cette image idéalisée de la famille représente le point culminant de leur travail commun, et aussi leur dernière collaboration connue.
Prud’hon a produit au moins de quatorze esquisses pour le Rêve du Bonheur. En effet, c’est un sujet qui le touche particulièrement. Toujours marié à sa femme incarcérée, il ne peut épouser Constance, même si celle-ci élève ses cinq enfants. Ce rêve est pour eux inaccessible, d’où l’aspect mélancolique qui ressort de cette œuvre.
Et Constance, qui ne pouvait plus supporter cette situation, se suicidera…
N° d’inventaire : P.349