Peintures XVIe - XXIe siècles

Monsieur et Madame d’Aucourt de Saint-Just

Louis-Léopold Boilly
Vers 1800-1801

D’un côté, Monsieur, élégamment vêtu, et outils à la main. De l’autre, Madame, en robe de mousseline immaculée, réfugiée dans une grotte comme si elle voulait fuir quelque chose ou quelqu’un. Cette mise en scène ne correspond en fait à aucune réalité mais répond plutôt à un effet de mode.

Boilly cède à la véritable anglomanie qui déferle sur la France, s’inspirant directement de peintres britanniques comme Reynolds ou Gainsborough. La campagne, la grotte, le petit torrent, la lumière tombante constituent le petit théâtre romantique de cette séance de pose. Delacroix reprendra ce même décor pour sa Médée furieuse, également exposée à Lille.

Boilly applique encore ici les recettes du néo-classicisme : poses étudiées, harmonie des coloris et précision du dessin. Il recherche l’élégance, au détriment du réalisme. Quelle maîtrise dans le rendu des tissus et quel raffinement dans les détails : le feuillage délicat ou le haut de forme d’un côté, le médaillon en cristal, les boucles d’oreilles en or ou le ruban bleu du chapeau de l’autre.

Ce qui compte, c’est de restituer la position sociale des personnes représentées. L’homme est actif. Il tient une serpe dans une main, une branche dans l’autre. Il semble s’être interrompu dans son travail de réparation du petit pont derrière lui. La femme au contraire, est alanguie. Le regard perdu au loin, mélancolique. Elle a ôté chapeau, gant et cape. Malgré l’incongruité de ces deux scènes, ils semblent tous deux en communion avec la Nature.

Peintre, dessinateur, graveur, caricaturiste, Louis-Léopold Boilly est né en 1761 à La Bassée dans le Nord. Il s’installe à Paris en 1785 et devient, par ses tableaux de genre et ses scènes galantes, un excellent chroniqueur de la vie parisienne de son temps. Très réalistes, généralement de petit format, ses portraits, sortes de préfiguration de nos photos d’identité d’aujourd’hui, feront notamment son succès.

N° d’inventaire : P. 1949 et P 1950

Portrait de Charles d’Aucourt de Saint-Just
Monsieur et Madame d’Aucourt de Saint-Just

D’un côté, Monsieur, élégamment vêtu, et outils à la main. De l’autre, Madame, en robe de mousseline immaculée, réfugiée dans une grotte comme si elle voulait fuir quelque chose ou quelqu’un. Cette mise en scène ne correspond en fait à aucune réalité mais répond plutôt à un effet de mode.

Boilly cède à la véritable anglomanie qui déferle sur la France, s’inspirant directement de peintres britanniques comme Reynolds ou Gainsborough. La campagne, la grotte, le petit torrent, la lumière tombante constituent le petit théâtre romantique de cette séance de pose. Delacroix reprendra ce même décor pour sa Médée furieuse, également exposée à Lille.

Boilly applique encore ici les recettes du néo-classicisme : poses étudiées, harmonie des coloris et précision du dessin. Il recherche l’élégance, au détriment du réalisme. Quelle maîtrise dans le rendu des tissus et quel raffinement dans les détails : le feuillage délicat ou le haut de forme d’un côté, le médaillon en cristal, les boucles d’oreilles en or ou le ruban bleu du chapeau de l’autre.

Ce qui compte, c’est de restituer la position sociale des personnes représentées. L’homme est actif. Il tient une serpe dans une main, une branche dans l’autre. Il semble s’être interrompu dans son travail de réparation du petit pont derrière lui. La femme au contraire, est alanguie. Le regard perdu au loin, mélancolique. Elle a ôté chapeau, gant et cape. Malgré l’incongruité de ces deux scènes, ils semblent tous deux en communion avec la Nature.

Peintre, dessinateur, graveur, caricaturiste, Louis-Léopold Boilly est né en 1761 à La Bassée dans le Nord. Il s’installe à Paris en 1785 et devient, par ses tableaux de genre et ses scènes galantes, un excellent chroniqueur de la vie parisienne de son temps. Très réalistes, généralement de petit format, ses portraits, sortes de préfiguration de nos photos d’identité d’aujourd’hui, feront notamment son succès.

N° d’inventaire : P. 1949 et P 1950

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