Remontons un peu le temps... Nous sommes en 1900. L’helléniste Pierre Jouguet est à la recherche de nouveaux papyri grecs à traduire. Il part en Égypte, dans le Fayoum, région occupée par les Grecs puis les Romains, où il fouille plusieurs cimetières antiques. Il y trouve des masques funéraires. Ceux-ci sont constitués de plusieurs couches de papyri collés entre eux et ensuite peints. Il rapporte ainsi en France un grand nombre de cartonnages et de matériel funéraire trouvés dans les tombes. C’est pour abriter tous ces objets et les étudier que l’université de Lille crée l’Institut de papyrologie en 1903.
Commence alors un lent travail d’extraction des papyri. Abrité dans les caves de la faculté et armé d’un réchaud à essence et d’une casserole, Pierre Jouguet décolle, grâce à la vapeur, chaque couche du cartonnage ! Les papyri apparaissent un à un et livrent leurs inscriptions. Jouguet le résume ainsi : « Les morts nous apportent donc des débris d’archives et de bibliothèques : il suffit d’un peu d’humidité et de beaucoup de patience. » La moisson s’avère fructueuse : plusieurs centaines de papyri sont mis au jour.
Mais quelle n’est pas la déception de Jouguet quand il découvre que certains cartonnages ont été réalisés seulement à partir de tissus. Faute d’inscriptions, ces derniers sont laissés de côté. Mais justice a pu être rendue à deux d’entre eux grâce au travail remarquable d’une restauratrice en 2013. Utilisant les mêmes armes que Jouguet, la patience et l’humidité, elle a réussi à leur redonner leur forme initiale et leurs couleurs originelles.
Pour en savoir plus sur les cartonnages de momies :
N° d’inventaire : L. 2274
Remontons un peu le temps... Nous sommes en 1900. L’helléniste Pierre Jouguet est à la recherche de nouveaux papyri grecs à traduire. Il part en Égypte, dans le Fayoum, région occupée par les Grecs puis les Romains, où il fouille plusieurs cimetières antiques. Il y trouve des masques funéraires. Ceux-ci sont constitués de plusieurs couches de papyri collés entre eux et ensuite peints. Il rapporte ainsi en France un grand nombre de cartonnages et de matériel funéraire trouvés dans les tombes. C’est pour abriter tous ces objets et les étudier que l’université de Lille crée l’Institut de papyrologie en 1903.
Commence alors un lent travail d’extraction des papyri. Abrité dans les caves de la faculté et armé d’un réchaud à essence et d’une casserole, Pierre Jouguet décolle, grâce à la vapeur, chaque couche du cartonnage ! Les papyri apparaissent un à un et livrent leurs inscriptions. Jouguet le résume ainsi : « Les morts nous apportent donc des débris d’archives et de bibliothèques : il suffit d’un peu d’humidité et de beaucoup de patience. » La moisson s’avère fructueuse : plusieurs centaines de papyri sont mis au jour.
Mais quelle n’est pas la déception de Jouguet quand il découvre que certains cartonnages ont été réalisés seulement à partir de tissus. Faute d’inscriptions, ces derniers sont laissés de côté. Mais justice a pu être rendue à deux d’entre eux grâce au travail remarquable d’une restauratrice en 2013. Utilisant les mêmes armes que Jouguet, la patience et l’humidité, elle a réussi à leur redonner leur forme initiale et leurs couleurs originelles.
Pour en savoir plus sur les cartonnages de momies :
N° d’inventaire : L. 2274