Pour cela, il existait aux XVIIe et XVIIIe siècles des « plans-reliefs ». On y voit des villes et leur campagne environnante. Leur précision est incroyable à une époque où les vues aériennes n’existent pas. Bien pratique pour prendre des décisions militaires sans bouger de la capitale ! En effet, à l’époque, pour conquérir une ville il faut en faire le siège : la connaissance du terrain et de ses fortifications est indispensable.
Mais comment réaliser de telles maquettes ? Avec leur échelle au 1/600e, certaines font plus de 7 mètres de long ! C’est bien simple, ce sont… des meubles. Chacune tient sur plusieurs tables qui s’emboîtent, comme un énorme puzzle.
Le sol est représenté grâce à du sable pulvérisé sur de la colle. Les champs, eux, sont suggérés avec de la soie colorée et les arbres sont en tissu. Enfin, chaque maison de bois est recouverte de papier rappelant les briques et les toits. Un véritable travail de fourmi. La prouesse technique est telle que l’on peut reconnaître les bâtiments qui existent encore aujourd’hui !
Et toutes ces maquettes, fierté du Palais des Beaux-Arts, sont rassemblées sur un niveau entier. Louis XIV, ce mégalomane qui aimait avoir sous les yeux toutes les villes qu’il possédait, aurait sans doute apprécié cette présentation.
Sous la plume d'Artips