Au début des années 1990, le musée est plein à craquer, il est urgent de faire de la place. On lance donc une vaste campagne de travaux menée pendant plusieurs années. Mais où créer de l’espace ? Les architectes Ibos et Vitart, responsables des travaux, ont alors une idée un peu folle… Ils vont creuser sous le musée ! Pas si folle que cela, après tout : le Louvre avec son Carrousel creusé quelques années auparavant a montré que la clé, pour trouver de l’espace, est souterraine.
Des pelleteuses font disparaître le sol de l’atrium… Il faut créer un vaste espace sous le bâtiment. Pour ne pas provoquer son effondrement, l’atrium est soutenu par d’énormes vérins. Des photographies de l’époque témoignent de ces impressionnants travaux. C’est dans ce sous-sol tout juste aménagé que seront installés les Plans-Reliefs, fleuron de la collection du Palais des Beaux-Arts.
Les architectes ne s’arrêtent pas là. Ils vont jusqu’à détruire l’escalier monumental qui fermait l’atrium ! Pourquoi cela ? Pour ouvrir le bâtiment vers l’extérieur et faire entrer davantage de lumière. C’est d’ailleurs cette décision radicale qui leur a permis de remporter le concours du chantier de rénovation.
Grâce à ce geste fort, l’atrium reprend tout son sens : c’est véritablement le cœur du musée. Ouvert sur l’ensemble des espaces, c’est le passage obligé de tous les visiteurs et l’endroit idéal pour flâner…