Pour le savoir, il faut remonter aux années 1980. Un siècle après l’inauguration du Palais, les collections sont déjà bien à l’étroit. Qu’à cela ne tienne, la ville de Lille lance un grand concours d’architecture, que remportent Jean-Marc Ibos et Myrto Vitart. Leur cahier des charges est bien rempli : ils doivent notamment créer un bâtiment comprenant tous les services administratifs.
Mais pour construire cette annexe, les architectes ont dû faire face à une contrainte de taille. La parcelle sur laquelle va naître le nouveau bâtiment est absolument minuscule ! La raison ? Elle se trouve à côté d’un terrain qui n’appartient pas au musée, et les architectes ne peuvent pas empiéter dessus. Cela explique l’étroitesse de l’édifice, large d’à peine sept mètres ! Son allure effilée lui a d’ailleurs valu le surnom de « bâtiment-lame ».
L’autre spécificité de cette nouvelle annexe, c’est son matériau. Elle est entièrement recouverte d’une grande enveloppe de verre. Cette dernière, tel un gigantesque miroir, réfléchit parfaitement la façade arrière du vieux Palais de 1892. L’illusion est surprenante ! Un visiteur pressé ou distrait pourrait presque croire que le « bâtiment-lame » est invisible…
Par cet effet, le souhait des architectes est de faire un lien entre les deux bâtiments, entre le passé et le présent. Un objectif réussi !