Pourquoi le représenter aussi simplement ? Un héritier du trône est habituellement montré sur son 31 ou avec des attributs qui signalent son rang. Ici le jeune garçon est « en civil », un choix surprenant pour un portrait officiel !
En 1865, le couple impérial, qui apprécie beaucoup le travail du sculpteur Jean-Baptiste Carpeaux, lui demande un portrait de leur fils chéri. L‘artiste est connu pour son style réaliste et rieur, très moderne pour l’époque.
Mais le sculpteur doit se frotter à l’hostilité du précepteur du prince. Il contrôle l’emploi du temps du jeune garçon et fait tout pour limiter au maximum les séances de pose dont Carpeaux a besoin ! Qu’importe, l’artiste réalise de petits croquis dès qu’il le peut, saisissant l’héritier dans ses activités quotidiennes. C’est d’ailleurs lors d’une leçon de danse que Carpeaux fixe sur le papier l’attitude familière qui deviendra celle de la sculpture…
Le résultat enchante les parents. La simplicité du portrait va même assurer son succès bien après la chute de Napoléon III ! Rebaptisée L’Enfant au chien et produite en exemplaires de petites tailles, la sculpture connaît un grand succès commercial.
Reste un dernier mystère : comment réussir à faire poser le chien Néro ? Tout simplement en lui donnant très régulièrement des cerises, ses friandises préférées !
Sous la plume d'Artips