L’artisan a représenté un épisode biblique, populaire au Moyen Âge. Trois jeunes Hébreux, Ananias, Azarias et Misaël, après avoir refusé de renier leur foi, ont été condamnés à être brûlés vifs. Alors qu’ils commencent à être rôtis par les flammes, les trois Hébreux sont sauvés par une intervention divine ! Un ange vient à leur rescousse et les tire de la fournaise…
C’est ce qu’on retrouve en haut de la sphère. Les trois Hébreux ont le regard tourné vers le ciel. Au centre, sur un trône, est assis l’ange. Ses ailes ont été perdues au cours des siècles.
Cet objet est un encensoir. Il faut l’ouvrir en deux pour y placer des grains d’encens incandescents. Puis, grâce à des chaînettes qui ont aujourd’hui disparues, l’objet est doucement balancé pour que les fumées odorantes se diffusent… Etla fumée, justement, donne l’illusion que les petits personnages au sommet sont dans une fournaise !
Mais pourquoi vouloir refaire brûler ces pauvres Hébreux à chaque usage ? Ni sadisme, ni ironie grinçante. Lors des messes, la fumée qui sort de l’encensoir monte vers le ciel, comme les prières des fidèles… L’épisode des trois Hébreux exaucés incite les fidèles à prier et leur rappelle que le Salut est à la portée de tous. La preuve par l’exemple !
Sous la plume d'Artips